Corrèze: Gérard Bonnet, élu président du conseil général, en remplacement de Hollande
Le socialiste Gérard Bonnet a été élu vendredi président du conseil général de la Corrèze en remplacement de François Hollande, lors d'une séance durant laquelle Bernadette Chirac a rappelé que ce département avait donné deux présidents à la France.© 2012 AFP
Le socialiste Gérard Bonnet a été élu vendredi président du conseil général de la Corrèze en remplacement de François Hollande, lors d'une séance durant laquelle Bernadette Chirac a rappelé que ce département avait donné deux présidents à la France.
Gérard Bonnet, vice-président PS du conseil général, l'a emporté par 20 voix contre 17 à l'UMP Claude Nougein, conseiller général de Brive, en remplacement du nouveau président de la République qui présidait ce conseil depuis 2008.
La séance était dirigée, comme c'est la tradition, par la doyenne en âge du conseil, Bernadette Chirac, 79 ans, conseillère générale et adjointe au maire de Sarran.
L'épouse de l'ancien chef de l'Etat Jacques Chirac a rappelé les liens de ce dernier avec la Corrèze, "département qui a donné deux présidents à la France".
Elle s'est aussi dite persuadée que le nouveau président "saura garder son attachement à la Corrèze pour relever les défis qui nous attendent", évoquant notamment la ligne à grande vitesse (LGV) entre Limoges et Poitiers ou encore "la dette et la croissance", des dossiers sur lesquels il devra selon elle se montrer "exemplaire".
Gérard Bonnet, 67 ans, né dans l'Aveyron, est conseiller général d'Ayen depuis 2004. Il s'occupait jusqu'à présent des finances au conseil général.
Après son élection à la tête du département, il a déclaré que son mandat serait guidé par trois principes: la "sobriété", le "respect" et la "continuité". Symboliquement, il a décidé de diminuer de 30% son indemnité, sans en livrer le montant.
"Le train de vie du département sera à la mesure des contraintes que nous avons actuellement", a-t-il souligné.
La dette de la Corrèze, qui compte 240.000 habitants, devrait atteindre 363 millions d'euros à la fin 2012, soit un peu plus de 1.500 euros par habitant, confirmant son rang de "département le plus endetté de France", selon des données du conseil général. Ce dernier a souligné qu'une partie de cette dette était liée aussi à la gestion de l'ancienne majorité UMP, à la tête du département jusqu'en 2008, l'endettement ayant bondi de 106 à 300 millions d'euros sur la période 2004-2008.