POLITIQUEFrançois Hollande fustige l'«ovniprésidence» et la «décomposition de la majorité»

François Hollande fustige l'«ovniprésidence» et la «décomposition de la majorité»

POLITIQUELe socialiste veut accélérer la préparation de «l'alternative» à Nicolas Sarkozy
J. M. avec AFP

J. M. avec AFP

L'ex numéro un du PS, François Hollande, appelle ce samedi la gauche «à préparer plus vite qu'(elle) ne (l'avait) prévu l'alternative» à Nicolas Sarkozy en raison «de la décomposition de la majorité». Dans une interview au Monde daté de dimanche/lundi, le socialiste explique que «l'affaiblissement de l'Etat, les blessures infligées à la République, l'abaissement du parlement, les affaires, ne sont jamais bons pour la démocratie».

«L'affirmation d'un changement possible»

«Si la gauche escomptait retrouver le pouvoir grâce à ce climat, ce serait dans de pires conditions», estime François Hollande, candidat aux primaires du PS en vue de la présidentielle de 2012. «La décomposition de la majorité nous oblige à élever le niveau et à préparer plus vite que nous l'avions prévu l'alternative», poursuit-il.

Pour François Hollande,il ne «faut plus seulement ajouter ad nauseam des arguments à l'antisarkozysme, il faut ouvrir un autre chemin, offrir un espoir au pays, bref lui redonner de la fierté». Dans une situation qu’il qualifie de «crise institutionnelle», «bien plus qu'une crise de la droite», François Hollande estime que le parti socialiste doit «montrer de la crédibilité et de l'autorité dans l'affirmation d'un changement possible».

«Une "ovniprésidence" extraconstitutionnelle, extralégale, extravagante»

L’ancien patron du PS considère que «l'omniprésidence qui caractérisait Nicolas Sarkozy (...) est devenue une "ovniprésidence" extraconstitutionnelle, extralégale, extravagante». François Hollande estime donc qu’il est temps de se mettre au travail et que «la conclusion d'un contrat de gouvernement» est une question qui «ne peut pas être renvoyée après le premier tour de la présidentielle», mais doit être débattue «sitôt l'adoption du projet socialiste fin mars 2011».

«Je respecte la diversité de la gauche et des écologistes (...) mais la crédibilité exige de marquer clairement nos convergences», a prévenu le socialiste, ajoutant: «c'est la condition indispensable, à mes yeux, pour que des socialistes puissent réserver des circonscriptions en faveur de nos partenaires aux prochaines élections législatives».