Un député Verts publie ses revenus sur son site Internet
POLITIQUE•François de Rugy veut jouer la transparence...C. F. avec agence
Le député des Verts François de Rugy a dévoilé ce lundi sur son site internet le montant de ses revenus (6.088 euros) et l'utilisation qu'il fait de son indemnité de frais de mandat (5.838 euros), pronant la «transparence totale».
L'élu a expliqué toucher 5.261,01 euros par mois net d'indemnité parlementaire, un revenu auquel il ajoute 676 euros d'indemnité comme membre du bureau de l'Assemblée nationale, 945 euros comme conseiller communautaire de Nantes métropole et 501 euros comme administrateur dans deux organismes dans lesquels il représente Nantes Métropole.
9.093 euros par mois pour rémunérer ses collaborateurs
Il perçoit ainsi, une fois retiré 1.295 euros qu'il verse à son parti, un revenu mensuel net de 6.088 euros. Il perçoit également mensuellement environ 5.838 euros d'«indemnité représentative de frais de mandat», non imposable.
Même si «rien ne contraint les parlementaires à rendre compte» de l'utilisation de ces frais de mandat, le député établit le détail de ses dépenses: en moyenne annuelle entre 2007 et 2009, 39% de l'indemnité a été affectée à «la communication et information citoyenne» (2.150 euros par mois) ou encore 31% à sa permanence (1.850 euros par mois pour un local de 80 m2 au centre ville de Nantes).
François de Rugy bénéficie aussi comme député d'un crédit de 9.093 euros par mois pour rémunérer son conseiller parlementaire, son assistante parlementaire de circonscription et son assistant parlementaire à l'Assemblée nationale.
TGV gratuit
Il a affirmé utiliser uniquement le TGV pour ses déplacements à Paris (gratuité du réseau SNCF pour les députés) et n'avoir pris que trois fois l'avion depuis 2007 aux frais de l'Assemblée (alors qu'un député a droit chqaue année à 6 aller et retour pour une destination de son choix en métropole, et 40 aller et retour vers sa circonscription).
En publiant ces informations, François de Rugy emboîte le pas à quelques autres parlementaires qui ont déjà publié sur internet des informations assez complètes sur leurs comptes, tels les socialistes René Dosière (Aisne) et Jean-Jacques Urvoas (Finistère).