Gilbert Montagné: «Oui, je sais jouer de ma notoriété pour défendre le handicap»
INTERVIEW – Le chanteur, qui entre à la direction de l'UMP, assure qu'il ne s'agit pas d’une nomination people...
Propos recueillis par Vincent Glad
L’UMP a créé la surprise mardi en nommant Gilbert Montagné secrétaire national chargé du Handicap au sein du parti. Le chanteur, qui travaillera au côté de Xavier Bertrand, le nouveau secrétaire général de l’UMP, répond aux questions de 20minutes.fr.
Quand vous a-t-on proposé de rejoindre la direction de l’UMP? Est-ce une idée qui court depuis longtemps?
Pas du tout. On me l’a proposé lundi, alors que j’étais à l’étranger. Je me suis posé quelques heures, j’ai réfléchi et j’ai décidé d’accepter cette mission car je suis en confiance: j’ai déjà travaillé avec Xavier Bertrand en lui remettant en janvier 2008 un rapport sur le handicap visuel. A ce poste, je vais pouvoir avancer des propositions pour améliorer la condition des handicapés.
Mais pourquoi, alors, ne pas rentrer au gouvernement?
Je vais déjà me contenter de ce que je dois faire. Et c’est déjà pas mal! Je dois rencontrer beaucoup de familles et associations pour mieux connaître toutes les données du handicap, et pas seulement le handicap visuel que je connais bien. J’y consacrerai plusieurs jours par semaine.
On vous a vu prendre le micro dans un meeting de Nicolas Sarkozy à Bercy en avril 2007. Etes vous proche du Président?
Pas spécialement, je ne l’ai vu que deux fois dans ma vie, une fois à Bercy, une fois aux 20 ans du CSA. J’ai découvert les idées de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle, en surfant sur Internet et plus particulièrement sur le site sarkozy.fr. En ce qui concerne Bercy, j’ai simplement appelé l’entourage de Nicolas Sarkozy parce que j’avais envie d’y être. Et ils m’ont convié.
Vous entrez à la direction de l’UMP en même temps que David Douillet. Le parti vire t-il people?
Non, ce ne sont pas des nominations people. Mais c’est vrai que j’ai la chance d’être public et je sais jouer de ma notoriété pour défendre la cause des handicapés. Et croyez-moi, ce n’est pas simple: sur un plateau télé, quand vous avez trois minutes pour chanter une chanson, c’est très difficile de placer trente secondes sur un sujet qui fait chier tout le monde. Il faut dire les choses comme elles sont!
