Sida: La bataille «n'est pas gagnée», rappelle Emmanuel Macron
SANTE•« Il faut donc se protéger, se faire dépister, se traiter et accepter, dans la société, ceux qui ont le VIH »…20 Minutes avec AFP
«La bataille contre le sida » n’est pas « encore gagnée », a rappelé ce vendredi le président de la République à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, exhortant les Français à « mieux se protéger ».
Le président a passé la matinée avec des personnels soignants du centre hospitalier Delafontaine, à Saint-Denis, qui accueille notamment des malades en situation de précarité comme les migrants.
Un dépistage « essentiel »
« Nous n’avons pas gagné la bataille contre le sida : il faut donc se protéger, se faire dépister, se traiter et accepter, dans la société, ceux qui ont le VIH », a déclaré Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte.
« J’insiste : toutes celles et ceux qui ont un doute, un comportement sexuel à risques, un doute sur leur partenaire, doivent se faire dépister. C’est essentiel », a-t-il ajouté, alors que lui-même se soumettait à une prise de sang pour dépistage.
« Six mille personnes ont été dépistées avec le virus, mais il y en a beaucoup plus qui n’ont pas été détectées », a-t-il dit.
Une « épidémie cachée » responsable de 64 % des nouvelles contaminations
Cette « épidémie cachée » est estimée à 25.000, soit 20 % des 150.000 personnes séropositives en France. Elles seraient responsables de 64 % des nouvelles contaminations. Emmanuel Macron a notamment affirmé qu’une priorité était de renforcer « les dépistages dans les centres d’accueil » de migrants, une population au sein de laquelle le nombre de malades est plus élevé.
Il a abordé ce thème avec les membres de l’association Ikambare (« la maison qui accueille » au Rwanda), qui aide les femmes d’origine subsaharienne affectées par le sida. « Notre objectif est de rompre leur isolement en les accompagnant dans les soins et en leur donnant des repas », lui a expliqué Bernadette Rwegerea, sa directrice. « Elles sont souvent dans une grande précarité, avec de jeunes enfants », dit-elle.