VIDEO. Réforme de la taxe d’habitation: Toulouse pourrait perdre 80 millions d’euros
EXONÉRATION•Selon une information du «Parisien», l’exonération de la taxe d’habitation se traduirait par un manque à gagner de 80 millions d’euros pour la Ville rose en 2020…B.C.
eElle sera au cœur des discussions de la 100e édition du congrès des maires de France qui s’ouvre ce lundi à Paris. L’exonération de la taxe d’habitation n’a pas fini de faire parler les élus, peu convaincus par les annonces de compensation « à l’euro près » annoncées par le président de la République et son gouvernement.
Jean-Luc Moudenc souhaite la création d’un nouvel impôt compensatoire
Pour certaines communes l’addition va s’avérer salée selon les chiffres révélés ce lundi par Le Parisien, selon un document de la commission des finances du Sénat.
Le quotidien détaille le coût exact de la mise en place de cette mesure qui doit se faire progressivement d’ici à 2020. La Ville rose fait ainsi partie du trio de tête des communes qui seront le plus impactées après Paris et Marseille.
En 2020, 76 % des 210.241 foyers fiscaux seront exonérés de la taxe d’habitation contre 15,34 % à l’heure actuelle. Cela équivaut à une perte de plus de 80 millions de recettes pour la mairie.
Une perte importante pour la Ville rose dont le maire, Jean-Luc Moudenc, demande depuis plusieurs mois la compensation intégrale par la création par exemple d’un nouvel impôt.
L’élu Les Républicains indiquait en juillet être sceptique sur une compensation par des dotations de l’Etat car elles font régulièrement l’objet d’une baisse et ne prennent pas en compte en général la hausse des populations nouvelles assujetties à la taxe.
Or Toulouse est l’une des villes les plus attractives de France et qui gagnent chaque année des habitants susceptibles de payer la taxe d’habitation. Sans compter que la Ville rose compte de nombreux quartiers populaires dont les habitants seront concernés par l’exonération.
Lundi, en marge d’une conférence de presse à Toulouse, Jean-Luc Moudenc a toutefois indiqué que des progrès avaient vu le jour dans les relations entre l’exécutif et les collectivités. « Nous sommes passés d’une logique de baisse autoritaire de dotations à une invitation à construire une nouvelle trajectoire budgétaire des dépenses », a-t-il expliqué.