MAIN TENDUEQuand Sens commun entrouvre la porte à Marion Maréchal-Le Pen

Soutien de LR: Quand Sens commun entrouvre la porte à Marion Maréchal-Le Pen

MAIN TENDUEEn cas d'élection de Laurent Wauquiez à la tête des Républicains, Sens Commun pourrait quitter le giron du parti...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Il veut Marion mais pas Le Pen ! Christophe Billan, président de Sens Commun, émanation politique de la « Manif pour tous » au sein des Républicains, se dit prêt à une « plateforme » politique avec l’ex-députée FN retirée de la politique Marion Maréchal-Le Pen, dans un entretien au mensuel L’Incorrect. « Si Marion Maréchal-Le Pen vient demain avec ses idées rejoindre une plateforme, cela ne me posera aucun problème. Mais si elle est plus Le Pen que Marion, j’aurai un souci », affirme Christophe Billan.

Dans cette interview, le leader de Sens Commun rappelle : « nous avons parlé avec Marion Maréchal-Le Pen et nous l’avons assumé ». La porte-parole de Sens Commun, Madeleine de Jessey, et Marion Maréchal-Le Pen, alors députée du Vaucluse, avaient déjà discuté dans un numéro de mai 2016 de l’hebdomadaire Famille Chrétienne.

Bernard Accoyer s’étrangle

« Nous participerons avec bonheur à l’élaboration d’une plate-forme réunissant toutes les bonnes volontés d’une droite véritable », a affirmé Christophe Billan. « Le problème de Marion Maréchal-Le Pen reste le nom Le Pen et non la plupart de ses idées (…). J’observe que depuis que j’ai vingt ans une famille forte en gueule n’a pas réussi à dépasser le stade de l’agitation pour atteindre quelque chose de clair », a-t-il aussi admis.

Ses propos ont été fermement condamnés par le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer, qui a estimé « qu’il n’y a jamais eu et qu’il n’y aura jamais d’accord politique, programmatique ou d’autre nature avec l’extrême-droite ou leurs élus ». « Cette ligne rouge infranchissable s’applique strictement à tous les mouvements associés », a ajouté M. Accoyer dans un communiqué.

« Prudent » vis-à-vis de Laurent Wauquiez

Le mouvement Sens Commun s’affirme « prudent » vis-à-vis du favori Laurent Wauquiez, à qui ses détracteurs reprochent sa supposée proximité avec eux justement : Christophe Billan cite l’exemple de Nicolas Sarkozy dont « les grands discours n’ont pas été suivis d’effet ». Sens Commun pourrait « partir certainement » des Républicains si, en cas d’élection de Laurent Wauquiez à sa tête en décembre, celui-ci « privilégie les alliances d’appareil au détriment des idées et des militants ».

« La personnalité de Julien Aubert », député LR du Vaucluse et concurrent du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, « nous semble intéressante. Il faut le rencontrer et discuter avec lui. Nous l’aiderons à être candidat et à obtenir des parrainages, contrairement (au juppéiste) Maël de Calan, jeune mais déjà vieux », dit encore Christophe Billan.