POLITIQUEPécresse lance son mouvement «Libres!» au sein des Républicains

Valérie Pécresse renonce à briguer la présidence LR et lance son mouvement au sein du parti

POLITIQUELa présidente de la région Ile-de-France assure refuser de «participer à une guerre des chefs»…
N. Se. avec AFP

N. Se. avec AFP

Elle veut incarner une « droite authentique ni soumise à Macron ni poreuse avec le FN ». Valérie Pécresse affirme dans le JDD refuser de « participer à une guerre des chefs » pour la présidence de LR, laissant entendre qu’elle ne sera pas candidate, mais annonce le lancement d’un mouvement dans le parti.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Pécresse déplore que « certains veulent un retour à la ligne Buisson »

« Je ne participerai pas à une guerre des chefs à l’automne, parce qu’elle serait stérile tant que la question de la ligne n’est pas tranchée », affirme la présidente de la région Ile-de-France dans cet entretien au Journal du Dimanche, assurant qu’elle ne se « bat pas pour un poste » mais pour ses « idées ». Mais Valérie Pécresse déplore le fait que « certains veulent un retour à la ligne Buisson, celle qui nous a fait perdre en 2012 », estimant que « derrière, il y a la tentation d’un rapprochement avec l’extrême droite ».

Elle précise ne pas faire « seulement » allusion à Laurent Wauquiez, le numéro deux des Républicains, pour l’instant seul candidat pressenti comme postulant à la tête du parti. « Ce qui se dessine, c’est une ligne d’opposition brutale et très conservatrice. Or, je pense que si nous avons perdu la présidentielle, ce n’est pas seulement sur la question de l’exemplarité ou à cause de la guerre des chefs, mais aussi parce que nous avions un problème de ligne », juge-t-elle.

« Nos électeurs ne nous pardonneraient pas un nouveau pugilat »

Aux yeux de Valérie Pécresse, « la bonne stratégie pour regagner la confiance des électeurs », c’est « plutôt d’incarner une droite authentique : ni soumise à Macron ni poreuse avec le FN ». « J’ai beaucoup consulté. Avec Xavier Bertrand, je partage l’intuition qu’il faut faire vivre cette ligne politique », poursuit Valérie Pécresse, alors que le président de la région Hauts-de-France a annoncé qu’il ne serait pas candidat, lui suggérant de se présenter.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Mais, dit l’ancienne ministre et ex-députée, « j’ai vécu Copé-Fillon de l’intérieur. Nos électeurs ne nous pardonneraient pas un nouveau pugilat », comme cette guerre interne de fin 2012. « Nous aurons tous perdu si nous nous déchirons. C’est ce qu’attend Emmanuel Macron : que nous soyons encore la droite la plus bête du monde ».
Pour Valérie Pécresse, il aurait été « logique » de se mettre d’accord sur une ligne « avant de choisir un leader », mais elle ne se fait « pas d’illusions » car « tout le monde a envie de se débarrasser de cette question le plus vite possible ».
Les dates des 11 et 17 décembre sont envisagées pour l’élection d’un nouveau président et seront proposées au bureau politique du 11 juillet.

Un nouveau mouvement comme une ultime tentative de rester unis

Interrogée sur la façon dont elle compte défendre ses idées si elle n’est pas candidate, la présidente de région répond : « J’ai décidé de créer un mouvement d’idées qui, à ce stade, se situe au sein des Républicains ».

« Libres ! serait un beau nom. Soyonslibres. fr sera notre site », ajoute-t-elle, précisant que ce mouvement est « l’ultime tentative pour qu’on reste unis ». « J’invite tous ceux qui veulent construire et peser dans le parti sur cette ligne à nous rejoindre. Nous verrons ensuite si nos idées sont majoritaires », poursuit-elle. Elle se dit convaincue qu’il est possible de « refonder de l’intérieur » LR, mais prévient qu’un départ est possible « si on ne s’y sent pas chez nous ».