VIDEO. Technicien, bardé de diplômes… Qui est Jean-Michel Blanquer, le nouveau ministre de l’Education?
GOUVERNEMENT•Le directeur de l’Essec partage avec Emmanuel Macron la même vision des réformes du système scolaire qui s’imposent…Delphine Bancaud
L'essentiel
- Il a été directeur général de l’enseignement scolaire et connaît le fonctionnement du « mammouth » par cœur.
- Il a soutenu publiquement Macron pendant la campagne.
- Il est sur la même ligne que Macron concernant les réformes qui s’imposent dans l’éducation.
Il n’est pas très connu du grand public, mais il l’est par les fins connaisseurs du monde de l’éducation. Jean-Michel Blanquer a été nommé ce mercredi ministre de l’Education du gouvernement d’Edouard Philippe. Une consécration pour cet homme de 52 ans. 20 Minutes vous donne quelques clés pour mieux le connaître.
Il est bardé de diplômes
Jean-Michel Blanquer est agrégé de droit public, docteur en droit, mais il est aussi titulaire d’une maîtrise de philosophie et d’un DEA d’études politiques obtenu à Sciences Po Paris. Il a également étudié à l’université d’Harvard. Un cursus très complet qui prouve ses multiples intérêts et son opiniâtreté.
Un technicien connaît tous les rouages de l’Education nationale
Ce haut fonctionnaire ayant servi sous la droite a été recteur de l’Académie de Guyane, puis recteur de l’Académie de Créteil, avant de devenir directeur général de l’enseignement scolaire au ministère de l’Éducation nationale de décembre 2009 à novembre 2012. Autant dire qu’il connaît « le mammouth » sur le bout des doigts. Mais il a aussi connu des expériences de « terrain ». Il a été maître de conférences en droit public à l’Université de Tours et professeur de droit public à l’Institut d’études politiques de Lille puis de l’Université de Lille 2.
Sa nomination devrait d’un côté, rassurer les syndicats d’enseignants, car ils savent à qui ils auront un interlocuteur maîtrisant bien ses dossiers. Mais elle pourrait aussi être interprétée comme un mauvais présage, car Jean-Michel Blanquer a été directeur général de l’enseignement scolaire sous Sarkozy, lorsque Luc Chatel était ministre de l’Education. Une époque honnie par les enseignants en raison des suppressions de postes liées au non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux.
Les grandes écoles n’ont plus de secret pour lui
Depuis juillet 2013, il est directeur général de l' Essec, l’une des plus prestigieuses écoles françaises de management. Un poste qui lui a permis de prendre conscience de la nécessité d’accélérer l’internationalisation des établissements français. En 2015, il notamment ouvert un campus de l’Essec à Singapour.
Il a soutenu publiquement Emmanuel Macron
Il a fait partie des présidents d’université ou des directeurs de grandes écoles qui ont activement appelé à voter pour Emmanuel Macron au second tour. Et ce dans un long message publié sur les réseaux sociaux.
Depuis, il s’est fait habilement remarquer dans les médias. Notamment en publiant une tribune intitulée «La science, clé de la réussite française » dans Le Point. Un plaidoyer en faveur de la recherche française, qui montre la voie à suivre pour améliorer le rayonnement de la France.
Mais Jean-Michel Blanquer a toujours voulu se positionner comme un visionnaire concernant le système éducatif. En 2016, il avait publié L’Ecole de Demain* qui proposait des réformes. Il suggérait notamment de booster l’autonomie des établissements, de mettre l’accent sur les savoirs fondamentaux avec 20 heures de cours dédiés en français et en mathématiques en primaire, d’instaurer des stages de remise à niveau pendant l’été pour les élèves en difficulté, de réformer le bac, d’évaluer les écoles en fonction des performances et des acquis des élèves… Certaines idées qui figurent justement dans le programme d’Emmanuel Macron. Est-ce une coïncidence ou Jean-Michel Blanquer a-t-il inspiré le candidat ? En tout cas, ces convergences ont été de bon aloi pour lui.