GOUVERNEMENTVIDEO. Cinq choses à savoir sur Le Maire, le nouveau ministre de l'Economie

VIDEO. Gouvernement: Cinq choses à savoir sur Bruno Le Maire, le nouveau ministre de l'Economie

GOUVERNEMENTAncien ministre des Affaires européennes de Nicolas Sarkozy, le natif de Neuilly est aussi écrivain...
Bruno Le Maire avait lâché François Fillon en pleine campagne présidentielle
Bruno Le Maire avait lâché François Fillon en pleine campagne présidentielle - Lionel Bonaventure afp.com
Dorian Debals

Dorian Debals

C’est une revanche pour Bruno Le Maire qui caressait depuis longtemps l’idée d’être le patron de Bercy.

Accusé par Bernard Accoyer d’être un « recruteur » pour La République en marche, il entre dans le gouvernement d’Edouard Philippe au poste de ministre de l’Economie. 20 Minutes vous rappelle son parcours.

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1. Il a fait l’Ecole Normale Supérieure et l’ENA

Une prouesse que n’aura pas réussi le nouveau président de la République, qui a pourtant tenté par deux fois d’intégrer la prestigieuse école de la rue d’Ulm. Bruno Le Maire était un élève brillant enchaînant donc l’ENS, l’agrégation de lettres modernes où il est reçu premier, Sciences-Po Paris et l’ENA. A sa sortie, il intègre directement le ministère des Affaires étrangères. Il rejoint ensuite l’équipe du secrétaire général de l’Elysée Dominique de Villepin qu’il suivra au ministère des Affaires étrangères, à l’Intérieur, puis à Matignon.

2. Il a été ministre de Nicolas Sarkozy

Elu député pour la 1ère fois en 2007 dans l’Eure où il est parachuté, ce fils d’une famille bourgeoise de Neuilly-sur-Seine devient secrétaire d’État aux Affaires européennes en 2008 sous l’autorité de François Fillon, alors Premier ministre de Nicolas Sarkozy. Il deviendra un an plus tard ministre de l’Agriculture, poste qu’il occupera jusqu’à la fin du quinquennat. Après le départ de Christine Lagarde du ministère de l’Economie pour prendre la tête du FMI en juin 2011, suite à la démission de Dominique Strauss-Kahn, Bruno Le Maire rêvait de diriger Bercy. Mais il fut doublé par un certain François Baroin qui était déjà au Budget. Bruno Le Maire fut réélu député en 2012 dans la 1ère circonscription de l’Eure.

3. Il a quitté la fonction publique par souci de moralisation

Candidat à la présidence de l’UMP en 2012, Bruno Le Maire échoue à recueillir assez de parrainages. Il retente sa chance en 2014 en axant sa campagne sur le « renouveau » (c’est Bruno…) qui passe selon lui par une moralisation de la vie publique. Fait rarissime, celui qui incarne une ligne modérée au sein du parti démissionne de la fonction publique pour, dit-il, « combattre l’esprit de caste qui règne en France ». Malgré un score honorable, il s’incline face au président sortant Nicolas Sarkozy dans la lutte pour prendre la direction du parti.

4. Il s’est fait appeler « Duc Williams »

Comme le nouveau Premier ministre Edouard Philippe, « Bruno » est aussi écrivain. Mais écrit sous un pseudonyme : « Duc Williams ». Et partage avec Edouard Philippe une deuxième passion : les descriptions de scènes érotiques dans leurs écrits respectifs. Le Maire le fait dans la collection Harlequin, un éditeur spécialisé dans les romans à l’eau de rose. Un passage de son livre intitulé Le ministre (2004, un roman d’auto-fiction) avait à l’époque particulièrement choqué son collègue et rival à la course à la présidence de l’UMP Hervé Mariton. Le passage incriminé : « Je me laissais envahir par la chaleur du bain, la lumière de la lagune qui venait flotter sur les glaces de la porte, le savon de thé vert, et la main de Pauline qui me caressait doucement le sexe », écrivait alors Bruno Le Maire au sujet de sa femme, Pauline Doussau de Bazignan, avec qui il a eu quatre fils.

Bonus : il a chanté devant le pape Jean-Paul II et ne sait pas ce qu’est un youtubeur

Elevé par les jésuites, Bruno Le Maire a aussi côtoyé pour quelques minutes le pape Jean-Paul II. Agé de 12 ans il fait alors partie des Petits Chanteurs de Chaillot. Dans la basilique Saint-Pierre de Rome, il « vit le rêve des plus fervents élèves de Saint-Louis-de-Gonzague, un établissement prestigieux et jésuite du 16e arrondissement parisien », rapporte l’Obs. Episode plus récent et croustillant : lancé dans la bataille des primaires de droite en 2016, à la question « savez-vous ce qu’est un youtubeur ? », il répond : « franchement, non ». Et sera raillé par ses adversaires. Cette image de vieux politicard dans une enveloppe jeune le suivra jusqu’à aujourd’hui.