JUSTICEHollande n'accepte pas «qu'on puisse mettre en cause les fonctionnaires»

François Hollande prend la défense des fonctionnaires en réponses aux propos de Marine Le Pen

JUSTICELa présidente du Front national s’est directement adressée dimanche aux magistrats, les exhortant à « ne pas contrecarrer la volonté du peuple »…
20 Minutes avec AFP

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Le chef de l’Etat a tenu à répondre directement à Marine Le Pen. François Hollande a assuré ce lundi qu’il n’accepterait « jamais qu’on puisse mettre en cause les fonctionnaires dans notre République », dans une allusion transparente à Marine Le Pen, qui avait appelé dimanche les magistrats à « ne pas contrecarrer la volonté du peuple ».

A quelques semaines de la présidentielle, il s’exprimait lors d’une visite au siège du Grand Orient de France, la principale obédience maçonnique, à Paris, alors que l’on célèbre en 2017 le tricentenaire de la naissance à Londres de la franc-maçonnerie moderne.

Il a rappelé la « neutralité de l’Etat » et l'« impartialité des fonctionnaires »

Rappelant l’engagement des francs-maçons pour la laïcité, François Hollande a souligné les principes qui y étaient attachés, comme la « neutralité de l’Etat » et l'« impartialité des fonctionnaires ». Il s’est aussi inquiété de « ce qui pourrait mettre en cause la République elle-même, ses idéaux sûrement, son organisation vraisemblablement, sa manière avec laquelle elle considère l’être humain ».

« Nous sommes dans une période décisive puisque nous aurons à faire un choix qui fera que notre pays pourra avancer (…) ou reculer », a souligné le chef de l’Etat, qui veut que « tout » soit « dit pour que les choix puissent être éclairés » et « pour ne pas avoir péché par indifférence ou par silence ».

Dimanche en meeting à Nantes, la candidate du Front national, dont le camp est visé par des enquêtes judiciaires, avait demandé aux fonctionnaires « à qui un personnel politique aux abois demande d’utiliser un pouvoir d’Etat pour surveiller les opposants, organiser à leur encontre des coups tordus ou des cabales d’Etat, de se garder de participer à de telles dérives ». Et d’ajouter : « Dans quelques semaines, ce pouvoir politique qui n’a plus rien à perdre ou de comptes à rendre aura été balayé par l’élection », et « ces fonctionnaires devront assumer le poids de ces méthodes illégales ».