PenelopeGate: Fillon se battra «jusqu'au bout» face aux «forces» qui «veulent le faire taire»
POLITIQUE•Il affirme que « les niveaux de rémunération » évoqués par le « Canard enchaîné » « sont faux »…M.C. avec AFP
Il s’indigne une nouvelle fois de « ces manœuvres qui puent la calomnie ». François Fillon assure dans le Journal du Dimanche qu’il ne se « laissera pas abattre » par les accusations d’emplois fictifs visant son épouse Penelope et qu’il se battra « jusqu’au bout » face aux « forces » qui « sont à l’œuvre pour (le) faire taire ».
« Comment ne pas considérer qu’il y a des forces qui sont à l’œuvre pour me faire taire et tenter d’affaiblir ma candidature, voire tenter de m’empêcher de me présenter ? Comment expliquer une telle violence ? Quel clan ai-je dérangé ? Quels intérêts ai-je remis en cause ? C’est une manipulation grossière, mais je suis certain que la justice ne se laissera pas instrumentaliser, déclare le candidat de la droite à la présidentielle.
On « mélange le brut et le net »
« Je ne me laisserai pas abattre (…) On n’a pas le droit de laisser abîmer la démocratie par ces officines. C’est la raison pour laquelle je vais me battre de toutes mes forces. Et jusqu’au bout », prévient François Fillon qui ajoute que, « sur le fond » de l’affaire, il « ne répondra plus qu’à la justice » et ne « se soumettra pas au tribunal médiatique ».
Alors que Le Canard enchaîné affirme que Penelope Fillon a touché 500.000 euros de salaires comme assistante parlementaire de son mari, puis de son suppléant, François Fillon estime que « les niveaux de rémunération sont faux » et qu’on « mélange le brut et le net ». Il ajoute avoir déjà remis aux enquêteurs « des bulletins de salaire notamment, pour établir les montants et les dates ».
« Un coup de fil très sympathique » de Nicolas Sarkozy
Quant à l’autre présumé emploi fictif de Penelope Fillon à la Revue des Deux Mondes - 5.000 euros brut par mois - l’ancien Premier ministre affirme que c’est son épouse qui « a souhaité arrêter » cette collaboration : « elle aurait aimé en faire plus mais elle a bien senti l’hostilité du directeur de la revue » d’alors, Michel Crépu.
François Fillon confie par ailleurs avoir reçu, vendredi matin, « un coup de fil très sympathique et utile » de Nicolas Sarkozy, contre lequel il avait lâché, pendant la campagne de la primaire de la droite : « Imagine-t-on le Général de Gaulle mis en examen ? »