CUBAAyrault désavoue Royal en affirmant que Fidel Castro était «un dictateur»

Ayrault désavoue Royal en affirmant que Fidel Castro était «un dictateur»

CUBA« Il a porté atteinte aux droits de l’Homme et jamais la France n’a fait preuve de complaisance à l’égard des atteintes aux libertés », a notamment déclaré le ministre des Affaires étrangères…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Tensions au gouvernement. Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères, a recadré sa collègue Ségolène Royal. Il a jugé ce lundi à Lille que Fidel Castro était clairement « un dictateur », deux jours après des déclarations polémiques de la ministre de l’Environnement sur le sujet.

Fidel Castro « a porté atteinte aux droits de l’Homme et jamais la France n’a fait preuve de complaisance à l’égard des atteintes aux libertés, des atteintes à la démocratie », a souligné le ministre des Affaires étrangères auprès de journalistes. Celui-ci visitait lundi après-midi la pépinière lilloise de start-up EuraTechnologies en compagnie de Martine Aubry.

« Il a incarné le contraire de ce à quoi nous pensons et à quoi nous aspirons »

« Si vous me demandez si Fidel Castro était un démocrate, à l’évidence ce n’était pas le cas. C’était un dictateur […] ça c’est très clair », a assené Jean-Marc Ayrault. « Fidel Castro a incarné un espoir à un moment mais il a aussi incarné le contraire de ce à quoi nous pensons et à quoi nous aspirons », en ce qui concerne les droits de l’Homme, a ajouté le ministre.

« En même temps nous n’avons jamais approuvé l’embargo américain, donc ce que nous souhaitons c’est un avenir meilleur pour le peuple cubain : la capacité à se développer, retrouver la démocratie, retrouver la liberté », a-t-il dit.

La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, qui représentait la France aux funérailles de Fidel Castro, a essuyé dimanche une volée de bois vert, après avoir relativisé la veille les accusations de violations des droits de l’Homme à Cuba, des propos contestés jusqu’au sein du gouvernement. Elle y avait salué samedi la mémoire du « Comandante » et évoqué « beaucoup de désinformation » sur les violations des droits de l’Homme. « Il y a toujours du positif et du négatif dans les histoires, mais […] on sait qu’ici, quand on demande des listes de prisonniers politiques, on n’en a pas », avait-elle affirmé.