Loi travail: Macron veut une version «beaucoup plus radicale»
PRESIDENTIELLE•L'ancien ministre de l'Economie a continué mardi à livrer son «diagnostic» de l'état de la France...20 Minutes avec AFP
Deuxième acte . Une semaine après , a continué au Mans à livrer son « diagnostic » de l’état de la France et tracé des « pistes de réflexion », dont une version plus « radicale » de la loi travail.
L’ancien ministre de l’Economie n’a pas manqué mardi de répéter qu’il ne lançait pour l’instant que des « pistes de réflexion », en attendant des « propositions » plus rodées, en « novembre, décembre » selon son entourage. Une coquetterie sémantique qui paraîtrait presque dérisoire à l’écoute de la fière revendication des « 85.000 adhérents, 4.000 donateurs » pour le mouvement « En marche ! ».
« Si c’est cela le système, eh bien je suis contre le système »
Devant un petit millier de personnes, Emmanuel Macron a développé dans la soirée ses fameuses « pistes » livrées un peu plus tôt à la presse. Cette fois, exit la sombre « France qui subit » victime d’un « malaise démocratique », selon l’examen réalisé mardi dernier à Strasbourg. Place à la « France qui choisit » car il s’agit désormais pour l’ancien ministre d’extirper les Français d’un « modèle social » dépassé, incapable de répondre aux besoins d’une réalité protéiforme.
« Si c’est cela le système, eh bien je suis contre le système », a-t-il même clamé entre deux salves de « Macron président » venues de la salle, tout en s’indignant contre ceux qui pensent que « tout peut être régenté depuis Paris ».
« Un basculement beaucoup plus radical »
Parmi la large palette de solutions brassées par Emmanuel Macron, une déclinaison plus accentuée de , déjà très contestée dans la rue. « Le changement de paradigme que je propose est un basculement beaucoup plus radical », a-t-il affirmé, en épinglant les « contraintes qui ne sont pas adaptées à l’entreprise, à la branche » d’activité, et les « normes qui enferment, cadenassent et bien souvent font une victime qui est le plus jeune, le moins qualifié ».
« Si on fait cela, cela suppose de réarmer les individus dans ce dialogue », a-t-il poursuivi. « C’est-à-dire qu’on ne les laisse pas dans un face-à-face avec le chef d’entreprise mais on donne un vrai pouvoir de négociation aux syndicats. » L’ancien ministre a également insisté sur les « droits individuels plus forts » dont devront disposer les salariés, notamment en termes de « formation professionnelle ».
Les thèmes de la sécurité, de l’éducation, du logement ou encore de la santé ont également été abordés. Mardi prochain, Emmanuel Macron exposera le troisième et dernier volet de son diagnostic à Montpellier, où les sujets de la « vie ensemble, l’intégration », seront décortiqués.