ELECTIONMichèle Alliot-Marie sera candidate à l'élection présidentielle

Présidentielle 2017: Michèle Alliot-Marie se lance sans passer par la case primaire

ELECTIONL’ancienne ministre estime que la primaire n’est qu’une « modalité »…
Michèle Alliot-Marie en mai 2015
Michèle Alliot-Marie en mai 2015 - SIPA
C. A.

C. A.

Sa « décision est prise ». Michèle Alliot-Marie se lance dans la course à l’Elysée, a-t-elle confié au Monde ce lundi.

L’ancienne ministre (Affaires étrangères, Défense, Justice et Intérieur) a prévu d’annoncer le 4 juillet, lors d’un meeting à Schiltigheim, dans le Bas-Rhin, qu’elle sera bel et bien candidate à l’élection présidentielle, sans forcément passer par la primaire de la droite, souligne le quotidien.

La primaire ? Une « modalité »

« Quand on est candidat à l’élection présidentielle, la primaire n’est qu’une modalité. Ceux qui se présentent à la présidentielle doivent être des gens sérieux, prêts à s’investir totalement et convaincus de porter un projet qui est bon pour l’avenir de la France et des Français », souligne la députée européenne.

Et d’expliquer, se référant au général de Gaulle, que l’élection est avant tout une rencontre entre un homme ou une femme politique et les Français.

« Aujourd’hui, on me parle de primaire, de procédures… Cela ne m’intéresse pas, car ce n’est pas au niveau des enjeux. Certains se présentent à la primaire pour se faire connaître ou pour négocier un poste de ministre. Cela n’a pas de sens », a-t-elle affirmé. « J’en vois trop qui réagissent au jour le jour sur le petit événement qui vient de se produire, avec le mot le plus dur possible pour faire parler de lui. »

Un projet dévoilé le 4 juillet

Selon son entourage, sa volonté de ne pas passer par la case primaire s’explique ainsi : « elle ne veut pas participer à une élection qu’elle juge truquée : les autres candidats ont tous accès aux fichiers des adhérents ; le patron du parti, Nicolas Sarkozy, utilise les moyens du parti pour faire campagne ; le patron de la primaire, Thierry Solère, parraine un candidat en la personne de Bruno Le Maire… » De fait, « elle n’y participera que si elle a la certitude que le processus se passera de manière équitable », souligne un proche cité par Le Monde.

La future candidate souligne qu’elle présentera son projet pour le pays le 4 juillet, date de l’annonce de sa candidature. A travers ce programme, « MAM », 69 ans, entend marcher dans les pas du général.

« Pour moi, le gaullisme, ce n’est pas une nostalgie. Ce n’est pas d’aller chercher des recettes toutes faites dans ce qu’il s’est passé il y a cinquante ans. C’est une grille de lecture et d’action pour l’avenir. » Prônant un « Etat fort », régulateur de l’économie, elle est notamment opposée à « la surenchère » à droite en faveur d’un « libéralisme outrancier ».

D’ici au 4 juillet, la future candidate multiplie les déplacements « sans caméra, ni média » pour installer les soixante-dix comités locaux de Nouvelle France, micro-parti qu’elle a créé le 7 avril dernier.