Nicolas Sarkozy défend vigoureusement «l'identité française» et tacle Alain Juppé
POLITIQUE•L’ancien président de la République a taclé au passage Alain Juppé, chantre de « l’identité heureuse »…Clémence Apetogbor
Le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, a défendu avec force « l’identité française » ce jeudi sur Europe 1.
L’ancien président de la République a taclé au passage le candidat à la primaire de la droite et du centre Alain Juppé, chantre de « l’identité heureuse ».
La France est « une volonté »
« Pourquoi la majorité serait-elle la seule à ne pas pouvoir défendre son identité ? », a-t-il demandé.
« Pourquoi chacun aurait-il le droit de défendre son identité particulière et la majorité des Français, ceux qui se sentent Français comme l’air qu’on respire, n’auraient pas le droit de dire la France est un esprit, la France est une âme, la France est une culture, la France est une langue ? », a interrogé l’ex-chef de l’Etat.
« La France n’est pas une race, la France est une volonté », a-t-il encore dit, allusion aux propos polémiques de Nadine Morano.
Pas d’identité heureuse
Il n’y a pas d’identité heureuse ? « Non, non. L’identité heureuse dans un pays qui a 6 millions de chômeurs, malheureusement ça n’existe pas ».
Nicolas Sarkozy a jugé que « ce qui est le plus intolérable, c’est cette police de la pensée qui fait que quand on dit "islam" on est catalogué islamophobe, quand on dit "immigration" on est catalogué xénophobe ».
Il a aussi estimé qu'« il y a un risque d’affrontement si la République ne reprend pas les choses en mains et ne fait pas respecter les règles communes à tout le monde ».
Lors d’un meeting mercredi soir dans le Nord, le président des Républicains, avait affirmé que la France, « un pays chrétien », doit être « respectée » par « ceux qui veulent y vivre ».
Il avait pointé « la confrontation avec un islam identitaire. Je ne parle pas de l’islam que l’on confesse dans l’intimité de la vie privée. Je parle de l’islam militant qui se présente à nous comme un bloc et qui impose à ses fidèles des règles de vie contraignantes ».