Qui a dit: «Tu veux que je baisse mon froc ?»
PRIMAIRE•La question du vote des étrangers continue de cristalliser les tensions chez les Républicains…H. B.
On connaissait son franc-parler. Nicolas Sarkozy, le chef de file des Républicains, s’est emporté à propos du vote électronique des militants établis à l’étranger pour la primaire de droite, rapporte L’Obs. L’ancien chef de l’Etat, très remonté envers Anne Levade qui venait de confirmer que la haute autorité de la primaire autorisait les militants résidant en dehors de France à s’exprimer par voie électronique, lui aurait tout bonnement lâché : « Tu veux que je baisse mon froc, c’est ça ? ».
Nicolas Sarkozy défendait fermement le vote papier, estimant que le vote électronique était selon lui trop favorable aux militants réputés modérés. Le 3 mai dernier, sur une initiative de dernière minute, le bureau politique du parti avait décidé d’abandonner le vote électronique au profit d’un vote papier classique pour les 1,2 million de Français de l’étranger.
Le problème, c’est que la décision avait été prise en l’absence des trois principaux concurrents de Nicolas Sarkozy, en l’occurrence Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire, et que celle-ci allait à l’encontre de ce qui était prévu dans le guide électoral de la primaire du 22 avril.