Seulement quelques jours après l’arrestation de Salah Abdeslam, suspect n°1 des attentats de novembre, l’Élysée a indiqué que le chef de l’État allait recevoir ce lundi après-midi les associations représentant les familles des victimes des attaques du 13 novembre.

Ces associations attendent des explications et veulent comprendre comment un tel drame a pu se produire. Elles souhaitent également être rassurées sur les moyens mis en œuvre pour éviter tout nouvel attentat.

Encore beaucoup de colère

Les associations de victimes vont faire plusieurs propositions au président de la République.

Pour Stéphane Gicquel, secrétaire général de la Fenvac, la fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs, « il reste encore beaucoup de colère et d’incompréhension de la part des victimes ». Au micro d 'Europe 1, il a souhaité que le président de la République « rassure en mettant en place un suivi effectif, et assure que l’indemnisation soit complète et transparente. Les victimes doivent pouvoir être pleinement associées à la procédure judiciaire. »

« Améliorer la prise en charge »

« Il faut améliorer la prise en charge immédiate des victimes, parce que ne nous leurrons pas, il y aura d’autres attaques », a ajouté Aurélia Gilbert de « 13 novembre : Fraternité et Vérité » sur France Info.

Les autorités doivent travailler « sur l’identification des victimes et l’information des familles, parce que le moins qu’on puisse dire c’est qu’il y a eu un gros cafouillage le soir du 13 novembre », a déploré la représentante associative. Les victimes demandent aussi « un guichet unique ou un interlocuteur grâce auquel les familles (pourront) se tenir informer ».

L’arrestation d’Abdeslam pourrait mettre « en lumière certaines défaillances »

Emmanuel Domenach, rescapé du Bataclan et vice-président de l’association « 13 novembre : Fraternité et Vérité », a quant à lui estimé que l’arrestation de Salah Abdeslam donnait un peu plus d'« espoir aux victimes et familles des victimes ».

« On sait qu’on va pas tout savoir mais si on peut avoir 10 % de la vérité, ou 15- 20 %. Qu’il explique juste comment il est arrivé en France et combien de personnes il a emmené », a déclaré Emmanuel Domenach au micro de France Info, ajoutant que cela pourrait mettre « en lumière certaines défaillances ».