Campagne Sarkozy: Jean-François Copé est entendu chez le juge comme témoin assisté
JUSTICE•En Janvier, quatre acteurs de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 ont été mis en examen...H.S. avec AFP
L’enquête autour du financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy se poursuit. Après la mise en examen de quatre acteurs proches de l’ancien Président, dont le trésorier de la campagne et député Les Républicains (LR) Philippe Briand et le directeur de campagne Guillaume Lambert, Jean-François Copé serait actuellement entendu par le juge en charge de l’enquête, comme témoin assisté.
L’ex patron du parti UMP est convoqué ce lundi à 9h30 en tant que témoin assisté, devait être entendu par un juge financier à Paris dans l’enquête sur les comptes de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, ont annoncé à l’AFP des sources proches du dossier.
Nicolas Sarkozy, bientôt convoqué ?
Les investigations portent sur un système de fausses factures qui aurait été destiné à dissimuler une explosion du plafond légal des dépenses de 22,5 millions d’euros. Ces faux auraient eu pour objet d’imputer à l’UMP, alors dirigée par Jean-François Copé et devenue depuis Les Républicains, des dépenses relevant des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.
L’ancien chef de l’Etat, qui préside aujourd’hui LR, pourrait être convoqué à son tour prochainement, selon des sources proches du dossier.
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A la genèse de l’affaire, les soupçons semblaient se concentrer sur l’entourage de Jean-François Copé et la direction de Bygmalion. Selon les patrons de Bygmalion, dont certains sont des proches du député-maire de Meaux, ce stratagème aurait notamment été imposé à la société de communication. Ils ont reconnu avoir facturé des conventions UMP fictives pour couvrir des dépenses de meetings.
« Abasourdi » et « trahi »
Jean-François Copé affirme ne jamais avoir eu vent de ce dispositif avant une réunion mi-mai 2014, au lendemain de révélations de Libération. « Abasourdi » et « trahi », il aurait alors compris « la réalité du délit (…) commis derrière (son) dos, à savoir la prise en charge par l’UMP de dépenses de la campagne présidentielle », a-t-il dit aux policiers le 28 juillet lors d’une audition libre.
« Si j'avais été informé des pratiques délictuelles qui ont donné lieu à cette affaire, je m'y serais totalement opposé », « c'est sans aucun doute pour cela qu'on ne me l'a jamais dit », a-t-il encore assuré.