VIDEO. Dans son livre, Nicolas Sarkozy se tourne vers Confucius pour analyser sa défaite
POLITIQUE•35 heures, bouclier fiscal, ISF... Le président des Républicains revient sur ses «erreurs»...P.B. avec AFP
«L’archer est un modèle pour le Sage. Quand il a manqué le milieu de la cible, il en cherche la cause en lui-même. » Non, cela ne vient pas de Kung Fu Panda 3 mais bien de Confucius. Selon l’AFP, qui a obtenu une copie de son livre La France pour la vie (Plon), attendu lundi, l’ancien président a choisi de mettre en exergue cette citation censée traduire l’état d’esprit qui l’anime. En somme, faire son introspection pour mieux reconquérir le cœur des Français. Il a du boulot, alors que 80 % de la population ne souhaite pas qu’il se présente en 2017, selon un sondage BVA publié la semaine dernière.
Il reconnaît « des erreurs »
La défaite de 2012 « me conduit à analyser ce que j’aurais dû faire différemment, à la fois dans la conduite des réformes et dans l’exercice de la fonction présidentielle », reconnaît l’ex-chef de l’Etat.
« Aujourd’hui, je regrette d’avoir retardé des réformes qui auraient dû être engagées dès les premiers jours de mon quinquennat », affirme-t-il, à propos notamment de « la baisse des charges », qui aurait dû être « plus immédiate et plus forte ».« J’aurais également dû aller au bout de deux sujets plutôt que de les contourner : les 35 heures et l’ISF ». Autres « erreurs » : l’exonération fiscale des heures supplémentaires et le bouclier fiscal, qui, « pour habile qu’il fut d’un point de vue technique, (l)'a exposé à un coût politique ». Ça a été « un raté de communication grave ».
« Je ne connaissais rien » de Bygmalion
Sarkozy regrette également avoir «cédé à la colère» au Salon de l'agriculture (il avait lancé «casse-toi pauvre con» à un homme qui l'avait insulté), et être parti en vacances tout de suite après son élection sur un yacht (celui de son ami Vincent Bolloré). Il estime encore que la campagne de 2012 fut « décevante quant aux débats de fond ».
A propos de l’affaire Bygmalion, qui vaut à plusieurs de ses proches d’être mis en examen, le président des Républicains affirme : « On aura sans doute du mal à le croire. C’est pourtant, je le jure, la stricte vérité : je ne connaissais rien de cette société jusqu’à ce que le scandale éclate ».
Avec ce livre, Nicolas Sarkozy fait également sa profession de foi en vue des primaires à droite. «Ce livre n'est pas une déclaration de candidature à la prochaine élection présidentielle. Il est trop tôt» mais «tout dire avant le grand rendez-vous de 2017 pour tout faire après, telle est bien, me semble-t-il, la seule stratégie possible pour être à la hauteur des défis qui attendent la France», explique-t-il.