POLITIQUEVIDEO.#DirectPolitique: «Le dialogue, ce n'est pas déchirer la chemise des gens»

VIDEO.#DirectPolitique: «Le dialogue, ce n'est pas déchirer la chemise des gens»

POLITIQUELa vice-présidente du parti Les Républicains était l’invitée de l’émission de linternaute.com, « 20 Minutes» et « Ouest-France» ce mardi...
Mathieu Gruel

Mathieu Gruel

Comment renouveler le dialogue social? Invitée de #DirectPolitique, l'émission de Linternaute.com, Ouest-France et 20 Minutes, ce mardi, Nathalie Kosciusko-Morizet a exposé ses propositions pour un renouveau du syndicalisme, qu'elle appelle de ses voeux.

Revenant sur les récents heurts à Air France, la député a d'abord pointé qu'il ne s'agissait pas là de «méthode de dialogue, que de déchirer la chemise des gens». Face à ces scènes de violence, qui disent selon elle «quelque chose de la situation de blocage dans laquelle se trouve le dialogue social», la numéro 2 des Républicains a détaillé comment elle voulait tendre vers «un syndicalisme de service».



Elle propose ainsi un dispositif qui «donne les moyens de dépasser les blocages», insistant pour «rendre le référendum en entreprise générateur de droit, s'il y a un blocage dans la négociation, pouvoir se tourner vers les salariés», a-t-elle indiqué. «Aujourd'hui le dispositif est consultatif, je dis que ce n'est pas assez. Il faut aller vers un référendum qui soit créateur d'effets de droit», a-t-elle expliqué, souhaitant ainsi instaurer «un dernier recours pour les salariés».

NKM rejette pourtant l'idée d'une adhésion obligatoire aux syndicats, assurant qu'il y a d'autres façons de donner aux salariés l'envie de se syndiquer. Enfin, NKM a jugé nécessaire de «travailler sur la formation des représentants syndicaux». «C'est relativement modeste aujourd'hui. Si on va vers un système avec plus de négociations dans les branches, la formation devient sensible».

Morano et COP 21

Interrogée également sur l'affaire Morano, la député a dit ne pas en faire un problème de personne. «C'est pour ça que je ne demande pas l'exclusion du parti, j'en fais un problème de fond», a-t-elle poursuivi, avant d'aborder les nouvelles formes de salariat et notamment «l'uberisation» de la société. Nathalie Kosciusko-Morizet a sur ce sujet proposé «qu'on l'organise pour que ceux qui vont dans cette direction soient mieux protégés, qu'il y ait un statut du travailleur indépendant et que les entreprises aussi soient protégées.»



Revenant enfin sur la COP21 et l'engagement de Nicolas Hulot, la député a trouvé que le clip de ce dernier était «très très bien fait», ajoutant: «ça bien de pouvoir faire monter la mobilisation dans la société». Malgré cela, elle s'est dite «un petit peu soucieuse sur les négociations elles-mêmes», précisant que «les échos qu'on a c'est que ça avance avec la plus grande difficulté». Regrettant des tensions entre Laurent Fabius et Segolène Royal, qui «ne nous aide pas» Nathalie Kosciusko-Morizet a plaidé pour avoir «des négociateurs libérés de ces enjeux personnels».

Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous