«Je ne suis pas de la race des lâches»: Nadine Morano se recueille sur la tombe du général de Gaulle
POLITIQUE•Elle s’estime «clouée au pilori» après ses propos sur la France, pays de «race blanche»...M.C.
Elle n’entend pas rester silencieuse. Alors que la Commission nationale des Républicains doit se réunir mercredi pour lui retirer son investiture en Meurthe-et-Moselle après ses propos sur la France, pays de «race blanche», Nadine Morano est allée se recueillir samedi sur la tombe du général de Gaulle, à qui elle attribue les mots qui ont fait polémique.
« Dès mon retour de Moscou hier soir, je suis allée directement me recueillir sur la tombe du Général de Gaulle à Colombey-les-deux-Eglises », écrit l’eurodéputée sur sa page Facebook, dans un long texte accompagné de deux photos également partagées sur Twitter.
« Je ne suis pas de la race des lâches https://t.co/c14rTrNx11 pic.twitter.com/5edTWlV5b8 — Nadine Morano (@nadine__morano) October 4, 2015 »
Celle qui s’estime « clouée au pilori pour deux mots dans plus d’une heure de débat de bonne tenue d’une émission télévisée » (On n’est pas couché sur France 2, où elle a tenu ces propos pour la première fois) réitère longuement son attachement au gaullisme. « Je ne suis pas de la race des lâches, pour aucune fonction, je ne renierai le Général de Gaulle ! », écrit-elle.
Provocation
« Je ne savais pas que citer ses propos susciterait un tel lynchage médiatique et une telle hystérie chez mes «amis (sic)» politiques qui fait bien rigoler nos adversaires », se défend Nadine Morano en n’oubliant pas d’écorner au passage Nathalie Kosciusko-Morizet, Alain Juppé et Jean-Christophe Lagarde, qui avaient dénoncé ses propos.
L’opération de communication de Nadine Morano prend aussi des allures de provocation, comme le signale le Figaro, en devançant de quelques heures Philippe Richert sur la tombe du général, où le chef de file de la droite et du centre dans le Grand Est s'est rendu dimanche.
Selon un sondage, seulement 16% des Français ont aujourd'hui une bonne opinion de Nadine Morano après la polémique qu’elle a lancée. Un Français sur deux (47%) en a une mauvaise (29%, une «très mauvaise») et plus d'un Français sur trois (37%) ne la connaît pas, ou en tout cas pas suffisamment pour émettre une opinion à son égard.