ELECTIONRésultats des départementales: La déroute de la gauche confirmée, large victoire de la droite

Résultats des départementales: La déroute de la gauche confirmée, large victoire de la droite

ELECTIONLes premiers résultats et enseignements du second tour des élections départementales, ce dimanche 29 mars…
Illustration du vote pour les départementales, le 29 mars 2015.
Illustration du vote pour les départementales, le 29 mars 2015. - Sarah ALCALAY/SIPA
Anne-Laëtitia Béraud

Anne-Laëtitia Béraud

La France des départements devient bleue. La large victoire du bloc UMP-UDI, la défaite nette de la gauche et le score finalement limité du Front national sont les premiers enseignements du second tour des départementales, ce dimanche 29 mars. Selon les premières estimations Ipsos, l'UMP et ses alliés obtiennent entre 64 et 70 départements, le PS et ses alliés 30 à 37 départements. Le FN n'obtient a priori aucun département. Ce sont 25 départements qui basculent de gauche à droite.

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L'UMP et l’UDI victorieuses en termes de candidats élus et de départements gagnés

Ce dimanche soir signe la large victoire du bloc UMP-UDI. A 20h, selon les premières estimations, la droite unie gagne 64 à 70 départements. Entre 26 à 30 départements basculent ainsi de gauche à droite, selon CSA.

Selon des résultats toujours partiels, la droite conquiert notamment la très symbolique Corrèze, fief de François Hollande, le Nord, fief historique des socialistes, les Pyrénées-Atlantiques, à gauche depuis 2011, ou encore l'île de la Réunion, les Côtes d'Armor ou la Saône-et-Loire.

Le président de l'UMP Nicolas Sarkozy s'est félicité dimanche soir de cette «nette victoire. Jamais sous la 5e République, nous n'avions gagné autant de départements ». « Les Français ont massivement rejetté la politique de François Hollande et du gouvernement. C'est un désavoeu sans appel », a-t-il ajouté, précisant: «C'est le mensonge, le déni et l'impuissance qui ont été sanctionnés ».

Au FN, un enracinement territorial mais une poussée limitée

Le FN ne réussit pas le pari de conquérir un département. Cette conquête aurait constitué une première pour le parti d’extrême droite. Outre le Pas-de-Calais et le Var, les départements dans le viseur du FN étaient le Vaucluse, l'Aisne et le Gard. Dans une allocution télévisée, Marine Le Pen n'a pas confirmé la victoire d'un département. Elle s'est néanmoins félicitée de «la forte augmentation des scores» du FN, qui «s'installerait à 40%» dans les territoires où il était représenté. La présidente du FN a affirmé que le parti d'extrême droite devient «une force politique puissante dans de nombreux territoires, socle des victoires de demain». Se félicitant de «résultats exceptionnels un peu partout», elle n'a pas demandé la démission de Manuel Valls, qualifié de «petit politicien médiocre».

Déroute pour le Parti socialiste, qui reconnaît sa défaite

Le second tour des départementales a signé la défaite du Parti socialiste, préfigurée dès le premier tour avec les divisions avec le Front de gauche et les écologistes. Ce score n’égale cependant pas la pire défaite des socialistes, en 1992, quand ils avaient conquis seulement 21 conseils généraux. Ils passent néanmoins de 61 départements à 30 à 37 départements, selon Ipsos.

Selon des résultats partiels, la Lozère passerait de droite à gauche. Le Lot-et-Garonne resterait toujours à gauche.

Peu après 20h, le Premier ministre Manuel Valls a reconnu: «La droite républicaine remporte ces élections. C'est incontestable. La gauche trop divisée connaît un net recul (....) Les scores trop élevés de l'extrême droite bouleversent durablement notre paysage politique» et «dont tout le monde devra tirer des leçons.»

Le PCF perd un bastion

Les communistes ont reconnu dimanche soir leur défaite dans l'Allier. Ils réussissent cependant à garder le Val-de-Marne, en remportant 14 cantons sur 25, a indiqué dimanche à la presse le cabinet du président sortant (PCF).

Lire: Les points chauds à surveiller pour ce second tour

Participation

François Hollande avait questionné dans la matinée, peu avant de voter dans son fief de Tulle : «Est-ce qu'ils se sont levés ce matin?» Une participation déterminante pour la gauche, qui comptait sur un sursaut de ses électeurs. L'abstention au second tour des élections départementales devrait s'élever sur l'ensemble de la journée dans une fourchette entre 49,8% et 51%, selon quatre instituts de sondages.