Un débat entre espoir et sarcasmes

Un débat entre espoir et sarcasmes

REVUE DE WEB – Attendu après moult rebondissements, le débat entre Ségolène Royal et François Bayrou a été salué par…
Sandrine Cochard

Sandrine Cochard

Après l’imbroglio de sa mise en place et le teasing de François Bayrou sur un éventuel ralliement à la candidate socialiste, le débat de samedi était très attendu.

Malgré sa forme de catalogue d’accords et de désaccords entre les deux protagonistes, ce dialogue inédit est apparu comme un débat réussi.


«Un nouveau genre de discussion politique»


Au-delà du «débat, bazar et blagues entre Bayrou et Royal», «Libération» affirme que «le dialogue de samedi sur BFM TV a inauguré un nouveau genre de discussion politique.»


Un avis partagé par le blogueur Versac, qui y a vu «un débat vraiment intéressant par moments. Les points de convergence sont assez clairs, les divergences (vision économique) aussi. Dans ce dialogue, on sent qu'une alliance est clairement possible.»


Guy Birenbaum salue également «un dialogue profondément républicain et rigne entre deux politiques libres et libérés, qui ont réuni environ 16 millions d'électeurs, sur leurs candidatures, dimanche dernier.» Le blogueur, conforté dans l’idée qu’un débat télévisuel de qualité entre politique est désormais possible, met néanmoins en garde la candidate socialiste et le leader centriste: «Au regard de ce qu'ils nous ont proposé, Ségolène Royal et François Bayrou sont désormais très fortement comptables et surtout responsables de l'espoir de renouveau qu'ils ont évidemment fait naître. Le moindre recul nous serait fatal.»


Un «débat réussi» donc, note le «Journal du Dimanche» pour qui ce dialogue fut «un moment réjouissant de modernisation de la vie politique. Peut-être pas la fin du "bloc contre bloc" souhaitée par les deux débatteurs, mais au moins une première "oxygénation" de la démocratie.»


Les pro-Sarko circonspects


Très commenté, le débat a été la cible des sarcasmes des députés UMP rapportés par le JDD.

La réaction la plus attendue d’entre toutes était évidemment celle de Nicolas Sarkozy, grand absent du débat auquel il n’était pas convié. Ce qui ne l’a pas empêché de railler «les petites combines dans un hôtel parisien», caricature selon lui de la Vè République.