POLITIQUELa motion de censure contre le gouvernement rejetée, la loi Macron finalement adoptée

La motion de censure contre le gouvernement rejetée, la loi Macron finalement adoptée

POLITIQUELa motion déposée par l’UMP et l’UDI n’a recueilli que 234 voix sur les 289 nécessaires...
Thibaut Le Gal

Thibaut Le Gal

L’Assemblée Nationale évite le coup de tonnerre. Comme prévu, les députés ont rejeté jeudi la motion de censure contre le gouvernement. Celle-ci, déposée par l’UMP et l’UDI, n’a recueilli que 234 voix. Il en fallait 289, soit la majorité absolue, pour renverser Manuel Valls et ses ministres. Pas de surprise, donc. «Avec ce vote -et nous savons tous que cette motion de censure sera rejetée, nous clôturerons ce que nous pouvons appeler une péripétie parlementaire» avait prédit le chef de file des socialistes Bruno Le Roux quelques minutes avant le scrutin.

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«Vous ne tenez plus le manche, vous ne pilotez plus!»

Avant lui, les cinq autres présidents de groupe avaient donné de la voix. Et chacun, était dans son rôle. Christian Jacob a d’abord fustigé la politique du gouvernement, appelant François Hollande à «renvoyer les députés devant les électeurs». Le chef des députés UMP a ensuite tancé Manuel Valls. «Vous êtes à la tête d'une majorité chancelante qui vous oblige à parlementer. Chaque jour, vous vous coupez de vos troupes. Vous êtes à la merci de votre majorité, vous ne tenez plus le manche, vous ne pilotez plus!», a-t-il lancé, avant de demander la démission du Premier ministre.

«Votre majorité est dans l'impasse, vous êtes dans l'impasse. Vous ne pouvez mener à bien les réformes indispensables au redressement du pays. Le quinquennat s'est donc arrêté mardi à 16h25», a lancé sur le même ton Philippe Vigier. Le président du groupe UDI s’est ensuite tourné vers les frondeurs. «Prenez vos responsabilités, et renversez la table». Le député d'Eure-et-Loir a tenté de rallier quelques voix socialistes alors que 7 des 30 députés de son groupe n'ont pas voté la motion de censure.

«Tout ça pour ça…»

«Les écologistes ne sont pas dans l'opposition», a expliqué leur coprésident François de Rugy. Ces derniers n’ont d’ailleurs pas voté la motion de censure, contrairement à certains du Front de gauche (6 des 10 députés).

Manuel Valls a clôturé les débats en justifiant le passage en force du gouvernement. «L'autorité, c'est assumer ses responsabilités quand l'intérêt supérieur de la Nation l'exige», a-t-il lancé, renvoyant la droite à ses maux. «Vous ne proposez aucune perspective, pas un mot, pas une proposition, pas une idée .Vous n'êtes que dans la posture et dans l'obstruction».

Selon la procédure prévue par l’article 49-3 de la Constitution, le projet de loi Macron est adopté en première lecture, et fera la navette jusqu'au Sénat. Bruno Le Roux avait peut-être la meilleure formule pour résumer le "psychodrame" de ces derniers jours. «Tout ça pour ça…»