POLEMIQUEConférence à Abu Dhabi: Sarkozy critiqué, son entourage parle d'«hystérie collective»

Conférence à Abu Dhabi: Sarkozy critiqué, son entourage parle d'«hystérie collective»

POLEMIQUEIl était à Abu Dhabi tandis que son parti se déchirait sur la législative partielle du Doubs...
Maud Pierron

M.P.

«Si c’est vrai ce n’est pas sérieux». C’est le commentaire lapidaire du député PS Henri Emmanuelli ce jeudi matin sur BFM TV, en commentaire de l’information selon laquelle Nicolas Sarkozy donnait une conférence rémunérée à Abu Dhabi lundi tandis que son parti se débattait avec le «ni ni».

C’est Marianne qui a révélé l’information, confirmée par l’entourage de Nicolas Sarkozy. Sur Europe 1 ce jeudi matin, Christian Estrosi s’est montré embarrassé. Non, la date du bureau politique (BP) n’a pas été fixée en fonction de l’agenda de conférences de Nicolas Sarkozy puisqu’il a reçu sa convocation «15 jours avant».

«Dès dimanche soir, le président de l'UMP aurait pu s'exprimer» mais «il fallait le recul nécessaire et écouter tout le monde», a-t-il plaidé. «Nous avons tous communiqué avec Nicolas Sarkozy lundi», a insisté ce proche de l'ex-chef de l'Etat. «Où que nous soyons sur la planète, nous avons suffisamment de moyens pour échanger, communiquer».

Un «mélange des gens très graves»

François de Rugy a lui jugé «très grave» ce «mélange des genres». «Ça veut dire que quelqu'un qui est candidat à une élection présidentielle -car tout le monde a bien compris qu'il préparait 2017- en fait est payé par des états étrangers», a-t-il développé sur Sud Radio.

Sur Twitter, Florian Philippot, le vice-président du FN, a ironisé sur la situation, tandis que le hashtag #Abudhabi était ce matin en tête en France (désormais 2e):

« "Ni carte ni chèque" : le seul "Ni-ni" qui intéresse encore Nicolas Sarkozy manifestement...#ConférencesRémunérées #AbuDhabi — Florian Philippot (@f_philippot) February 5, 2015 »



L'entourage de Nicolas Sarkozy a tenté de banaliser l'information, alors que le président de l'UMP est dans une mauvaise passe actuellement, entre le désaveu du bureau politique sur la législative du Doubs et la mise en examen de Jean-François Copé dans une affaire concernant ses pénalités. «Il ne s'en est jamais caché, il assistait à un événement public avec le prince héritier», a dit son entourage à Europe 1. «Ce n'était pas un BP extraordinaire. Par ailleurs, on est dans un monde moderne où les gens sont joignables ou qu'ils soient. Bref, il y a une hystérie inquiétante sur quelque chose de banal», insiste ce proche.