Les moments forts de la campagne
PRESIDENTIELLE – Notre sélection d’articles pour revivre les meilleurs moments…Alexandre Sulzer
Novembre 2006
Jeudi 16 novembre 2006 : Ségolène Royal est désignée avec 62% des suffrages comme la candidate PS à la présidentielle lors des primaires internes au parti.
Mardi 21 novembre : Scandale chez les Villiers. Le fils aîné, Guillaume, est mis en examen pour viol sur son cadet, Laurent. Les faits remonteraient à une quinzaine d’années.
Mercredi 22 novembre : Ouverture du dépôt des candidatures pour les postulants UMP à la présidentielle. Le doute plane sur l’option Michèle Alliot-Marie.
Jeudi 23 novembre : José Bové annonce qu’il ne se présentera pas à la présidentielle.
Mercredi 29 novembre : Nicolas Sarkozy annonce sa candidature officielle dans la course présidentielle dans une interview à plusieurs titres de presse quotidienne régionale (embargo grillé par Libé). Comme Jacques Chirac en 1995 à la «Voix du Nord».
Décembre 2006
Samedi 2 décembre : François Bayrou (UDF) annonce sa candidature sur ses terres de Serres-Castet, dans le Béarn.
Lundi 4 décembre : Ségolène Royal achève une tournée polémique au Proche-Orient au cours duquel elle n’a pas réagi lorsqu’un député du Hezbollah a comparé Israël au nazisme.
Samedi 9 décembre : C’est au tour de Philippe de Villiers de se lancer dans la campagne.
Dimanche 10 décembre : Les collectifs anti-libéraux, réunis à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, ne parviennent pas à se mettre d’accord sur une candidature unique à la présidentielle. Trois postulants sont à départager: Marie-George Buffet, l'élue de Paris Clémentine Autain et le président de la fondation Copernic, Yves Salesse.
Lundi 11 décembre : Le Front national présente une affiche qui met en scène une jeune fille d’origine maghrébine ou métissée qui appelle à voter Jean-Marie Le Pen. «Fils d’immigrés : votez Le Pen», clame le parti d’extrême droite.
Mardi 19 décembre : Nicolas Sarkozy promet un objectif zéro SDF alors que les tentes se développent le long du canal Saint-Martin à Paris
Mercredi 20 décembre : Ségolène Royal inaugure son premier débat participatif à Illkirch-Graffenstaden, dans la banlieue de Strasbourg.
L’ancien «puputschiste» Bruno Mégret rallie Jean-Marie Le Pen, lors d’une rencontre à la villa de Montretout.
Vendredi 22 décembre : Marie-George Buffet se lance dans la course présidentielle sans l’appui unanime des collectifs antilibéraux.
Janvier 2007
Mardi 2 janvier 2007 : Début de la primaire interne UMP pour désigner Nicolas Sarkozy comme candidat à la présidentielle.
Samedi 6 janvier 2007 : En visite en Chine, Ségolène Royal, «inspirée» par la Grande Muraille, parle de «bravitude». La droite ricane.
Mardi 9 janvier : Lors de ses vœux à la presse, François Bayrou s’en prend aux grands médias. «Vous n’êtes pas les patrons de la France. Vous avez envie que le deuxième tour oppose Nicolas Sarkozy à Ségolène Royal, cela vous arrangerait pour le présent et pour l’avenir. Mais nous, Français, sommes un peuple de citoyens : nous ne céderons pas à votre matraquage».
Jeudi 11 janvier : Le premier secrétaire du PS, François Hollande, promet l’augmentation de l’impôt sur le revenu pour les contribuables gagnant plus de 4.000 euros net par mois. Une proposition déclinée par Ségolène Royal et qui provoque une nouvelle polémique.
Dimanche 14 janvier : Avec 98,1% des suffrages, Nicolas Sarkozy est investi officiellement comme le candidat de l’UMP à la présidentielle. Dominique de Villepin ne lui a pas apporté son soutien, attendant, officiellement, la décision de Jacques Chirac de se représenter ou pas. Michèle Alliot-Marie lui apporte finalement son appui.
Dans son discours, le candidat UMP se veut «le président d’une France unie» et déclare «avoir changé». Il revendique l’héritage d’hommes de gauche comme Jean Jaurès, Léon Blum ou Guy Môquet,
Le staff rapproché se met en place : Claude Guéant, directeur de cabinet au ministère de l’Intérieur, devient directeur de campagne, Rachida Dati et Xavier Bertrand, sont nommés porte-parole du candidat.
Lundi 15 janvier : Pour sa première sortie officielle en tant que candidat, Nicolas Sarkozy se rend au Mont-Saint-Michel accompagné d’une centaine de journalistes. «Il y a quelques années, François Mitterrand avait dit, dans une réplique superbe: vous n'avez pas le monopole du coeur. Moi, je laisserai le monopole du sectarisme », déclare-t-il. Dommage, la réplique est de Valéry Giscard d'Estaing.
Mardi 16 janvier : Ségolène Royal confie à 20 Minutes son patrimoine alors qu’une rumeur sur la Société Civile Immobilière La Sapinière circule sur l’Internet. Outre un appartement familial de 120 m2 à Boulogne-Billancourt, une maison dans les Alpes-Maritimes, une maison à Melle (Deux-Sèvres), la candidate PS précise que «François Hollande et moi sommes redevables de l'ISF pour la 2e année consécutive pour un montant annuel de 862 euros». Tous les candidats suivent.
Le président socialiste de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, annonce qu’il se met en congé du PS pour «ne pas gêner» la candidature de Ségolène Royal.
Mercredi 17 janvier : «Le Monde» publie des extraits d’une discussion tendue au PS alors qu’un membre du bureau national a laissé son téléphone portable ouvert pendant la réunion. La tension est palpable entre l’équipe de campagne de Royal et le parti.
Jeudi 18 janvier : Arnaud Montebourg, porte-parole de Ségolène Royal, est mis en congé de la campagne durant un mois après avoir fait une «boutade» au «Grand journal» de Canal +. Il disait que le «seul défaut de Ségolène Royal, c’est son compagnon».
Vendredi 19 janvier : Lors d’un débat participatif consacré au logement à Roubaix, une femme battue par son mari interpelle Ségolène Royal qui affirme que «la première loi que je ferai voter sera consacrée à ces violences». L’UMP réagit en affirmant qu’un dispositif d'éloignement a été mis en place dans la loi par les gouvernements Raffarin et Villepin.
Lundi 22 janvier : L’animateur écolo de TF1 Nicolas Hulot n’y va pas. «J’ai choisi de faire confiance aux candidats et de respecter la parole que je leur avais donnée de lever l’hypothèse de ma candidature, dès lors qu’ils répondaient avec sérieux à nos propositions».
Mardi 23 janvier : Couac avec le Canada. Ségolène Royal provoque l’énervement d’Ottowa après avoir loué «la liberté et la souveraineté du Québec», lors d’un entretien avec le chef du parti indépendantiste québécois.
Mercredi 24 janvier : Le «Canard enchaîné» affirme que, sur ordre du cabinet de Nicolas Sarkozy, une enquête des RG a été ouverte sur Bruno Rebelle, ancien dirigeant de Greenpeace et conseiller de Ségolène Royal. Le candidat UMP dément, le PS demande des clarifications.
Jeudi 25 janvier : Invitée de RMC, Ségolène Royal est interrogée sur le nombre de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins. Elle répond «un» puis «deux». La réponse est quatre. La droite saute sur l’occasion pour dénoncer l’incompétence de la candidate PS.
Vendredi 26 janvier : Piégée par le comique Gerald Dahan, Ségolène Royal affirme sur le ton de la plaisanterie, croyant s’adresser au Premier ministre québécois, que «les Français ne seraient pas contre» l’indépendance de la Corse. Nouvelle polémique.
Lundi 29 janvier : Dans une tribune au «Monde», André Glucksmann, l’intellectuel issu de la gauche dite «anti-totalitaire» apporte son soutien à Nicolas Sarkozy.
Mercredi 31 janvier : Selon le «Canard enchaîné», les RG auraient enquêté sur le patrimoine immobilier du couple Hollande-Royal. Selon le «Nouvel Observateur», ils auraient également interrogé les riverains du QG de Nicolas Sarkozy dans le Xe arrondissement.
Dix candidats à la présidentielle signent le pacte écologique de Nicolas Hulot et se soumettent à un grand oral sur l’écologie.
Février 2007
Jeudi 1er février : Finalement, José Bové y va lui aussi et annonce sa candidature à la Bourse du Travail de Saint-Denis.
Lundi 5 février : Nicolas Sarkozy, invité de l'émission «J'ai une question à vous poser» sur TF1, déclare : «Personne n'est obligé, je répète, d'habiter en France, mais quand on habite en France, on respecte ses règles, c'est-à-dire qu'on n'est pas polygame, on ne pratique pas l'excision sur ses filles, on n'égorge pas le mouton dans son appartement et on respecte les règles républicaines».
Jeudi 8 février : «Le Parisien» révèle que Jacques Chirac confiera, dans une émission à venir avec Michel Drucker, qu’il «y a sans aucun doute une vie après la politique, jusqu’à la mort».
Dimanche 11 février : Grand jour pour Ségolène Royal qui présente à Villepinte, en Seine-Saint-Denis, les 100 points de son programme, synthèse de plusieurs semaines de débats participatifs. Quelques secondes de son discours-fleuve sont reprises en boucle par toutes les télévisions. On y voit la candidate se frappant la poitrine et s’enflammer : «J'en ai la ferme volonté, je l'ai là, cheville au corps, parce que je sais au fond de moi, en tant que mère, que je veux pour tous les enfants qui naissent et qui grandissent en France, ce que j'ai voulu pour mes propres enfants».
Mercredi 14 février : Eric Besson, secrétaire national du PS, démissionne avec fracas du PS «pour des raisons personnelles». Peu d’explications fuitent.
Dans «Les Echos», Nicolas Sarkozy évalue son projet à 30 milliards d’euros en cinq ans. Les experts le chiffrent plutôt à 50 milliards d’euros. De son côté, le PS évalue à 35 milliards d’euros le coût du pacte présidentiel de Ségolène Royal.
Lundi 19 février : Au tour de Ségolène Royal de répondre aux questions de 100 Français dans l’émission «J’ai une question à vous poser» sur TF1. Lors du programme, elle réconforte, en lui touchant le bras, un spectateur handicapé au bord des larmes.
Mercredi 21 février : Eric Besson explique pourquoi il a quitté le PS. Outre le chiffrage du projet de Ségolène Royal, il dit partir à cause de proches de la candidate socialiste qui «ont cru devoir toucher» à sa vie privée en évoquant de «prétendues difficultés conjugales» pour expliquer sa déprime. Il précise qu’il ne sait pas s’il votera pour elle.
La collecte officielle des parrainages d’élus débute. Les candidats ont jusqu’au 16 mars pour amasser les 500 signatures nécessaires auprès de 47.289 élus locaux.
Jeudi 22 février : Changement dans l’équipe de campagne de Ségolène Royal : les éléphants sont invités à jouer un rôle. Même Lionel Jospin est appelé en renfort.
Samedi 24 février : Le Conseil constitutionnel met en garde les élus contre de faux documents de parrainage envoyés par le président du Rassemblement des contribuables français, Nicolas Miguet.
Dimanche 25 février : François Bayrou commence à monter dans les sondages. L’UMP met en place une «cellule d’observation et d’analyse stratégique» pour contrer le candidat de l’UDF.
Lundi 26 février : François Bayrou est l’invité de «J’ai une question à vous poser» sur TF1. Le candidat, qui s’installe de plus en plus en position de troisième homme, invité une Française, Françoise, à le suivre une journée entière.
Nicolas Sarkozy, en visite à Sancerre, dans le Cher, boit un verre de vin chez les viticulteurs. Un bel effort pour l’homme qui ne boit jamais d’alcool.
Le candidat UMP avait bu la tasse le matin sur RMC. Interrogé à son tour sur le nombre de sous-marins nucléaires d'attaque (SNA), il a répondu «quatre». Manque de chance, c'est six !
Mercredi 28 février : Le «Canard enchaîné» révèle que les époux Sarkozy auraient bénéficié d’un rabais d’au moins 300.000 euros lors de l’achat de leur appartement à Neuilly. Le promoteur immobilier Lasserre aurait accordé une réduction de 12 à 35% sur le prix au mètre carré. La polémique éclipse le voyage du candidat UMP à Madrid.
Mars 2007
Lundi 5 mars : Les candidats s’invitent dans la crise chez Airbus. François Bayrou et Nicolas Sarkozy se rendent à Toulouse tandis que Ségolène Royal, en déplacement à Berlin, en parle avec la chancelière allemande Angela Merkel.
Nicolas Sarkozy affirme qu’il «se battra» pour que ses concurrents, comme Olivier Besancenot ou Jean-Marie Le Pen, obtiennent leurs parrainages.
Mardi 6 mars : Grande forme pour François Bayrou qui se voit créditer de 20% des intentions de vote dans le baromètre RMC/BFMTV/20Minutes. Plus que jamais, le candidat UDF joue les trouble-fêtes.
André Garrec, maire divers droite de Noron-la-Poterie, dans le Calvados, donne son parrainage au plus offrant.
Mercredi 7 mars : Le «Canard enchaîné» affirme que le patrimoine du couple Hollande-Royal a fait l’objet de sous-évaluations, notamment la maison de Mougins, et qu’ils auraient dû verser en 2006 sept fois plus que 862 euros au titre de l’ISF.
Jeudi 8 mars : Nicolas Sarkozy évoque dans l’émission «A vous de juger» sur France 2 son projet de création d’un «ministère de l’immigration et de l’identité nationale».
Samedi 10 mars : Corinne Lepage, candidate de Cap 21, laisse tomber et se rallie à François Bayrou, qui, selon elle, «incarne aujourd'hui un véritable changement dans le pays, qui peut permettre à l'écologie politique d'occuper la place qui lui revient».
Dimanche 11 mars : La fin d’une ère. Jacques Chirac annonce, dans une allocution télévisée, qu’il ne se présentera pas à l’élection présidentielle. Il ne dit précise pas quel candidat il soutient.
Lundi 12 mars : Le Premier ministre Dominique de Villepin se range derrière Nicolas Sarkozy. «Je serai à ses côtés parce que c'est l'idéal politique de ma famille politique, c'est mon engagement. Nous avons été ensemble au gouvernement, nous serons ensemble dans cette bataille», affirme-t-il.
Mardi 13 mars : Azouz Begag, ministre délégué chargé de l’égalité des chances, affirme qu’il ne votera pas Nicolas Sarkozy et que la candidature de François Bayrou est «salutaire pour la démocratie».
Mercredi 14 mars : Nouvelle vague d’accusation du «Canard enchaîné» qui écrit que Nicolas Sarkozy, alors maire de Neuilly-sur-Seine, aurait consenti un rabais de 775.000 euros sur des terrains municipaux au promoteur immobilier Lasserre avant de lui acheter une maison à prix d’ami.
Vendredi 16 mars : Jour J pour le dépôt des 500 parrainages. Onze candidats les ont obtenus : Ségolène Royal, François Bayrou, Nicolas Sarkozy, Gérard Schivardi, Arlette Laguiller, Olivier Besancenot, Marie-George Buffet, Dominique Voynet, Frédéric Nihous, Philippe de Villiers et Jean-Marie Le Pen. Le doute plane encore pour José Bové. Nicolas Dupont-Aignan (souverainiste) et Rachid Nekkaz sont out.
Lundi 19 mars : Le Conseil constitutionnel publie la liste officielle des candidats. José Bové en fait partie. Ils sont donc douze sur la ligne de départ.
Ségolène Royal lance l’idée d’organiser un débat télévisé entre les candidats avant le premier tour de l’élection. L’UDF n’est pas contre, l’UMP est réticent.
Mardi 20 mars : Eric Besson publie «Qui est madame Royal ?», un brûlot anti-Royal, dans lequel l’ancien socialiste dit ne pas souhaiter une victoire de la candidate PS. «Je le redoute pour mes enfants», insiste-t-il.
Nicolas Hulot pas content. Il affirme dans «Le Parisien» que «l’esprit du pacte écologique a volé en éclats».
Mercredi 21 mars : Nicolas Sarkozy fait tomber le costume de flic et quitte son poste au ministère de l’Intérieur. Il met fin ainsi à la polémique sur sa double casquette de candidat et de ministre. Dans la foulée, Jacques Chirac lui apporte son soutien.
Au Zénith de Paris, François Bayrou accuse Nicolas Sarkozy d’être le candidat «des milliardaires du CAC 40 et des vedettes du show-biz».
Ségolène Royal se convertit à la VIème République qu’elle veut soumettre aux Français par référendum.
Jeudi 22 mars : Ségolène Royal, lors d’un meeting à Marseille, demande à ses supporteurs d’entonner la «Marseillaise».
Vendredi 23 mars : Ségolène Royal creuse sa fibre identité nationale. Elle demande aux Français d’avoir un drapeau tricolore chez eux et de le mettre à la fenêtre le 14 juillet. La candidate socialiste demande également que tous les Français connaissent l’hymne national.
Samedi 24 mars : Après «Pour que ça change fort» et «Plus juste, la France sera plus forte», Ségolène Royal dévoile un nouveau slogan, «La France présidente».
Lundi 26 mars : La manifestation contre les rafles de sans-papiers devant les écoles, organisée par la FCPE, Réseau Education sans frontières et SOS Racisme, se transforme en manifestation anti-Sarkozy.
Mardi 27 mars : Les Français se sont inscrits davantage sur les listes électorales (+4,2%), selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.
Jean-Louis Borloo, ministre de la Cohésion sociale, s’est fait attendre mais se rallie finalement, sans surprise, à Nicolas Sarkozy. «J’ai envie de le prendre par la main», affirme-t-il.
Mercredi 28 mars : La classe politique s’empare des troubles qui se sont produits la veille gare du nord à Paris. Nicolas Sarkozy affirme que «la gauche veut être du côté de ceux qui ne paient pas leur billet dans le train». «Moi, je ne serai pas du côté des fraudeurs, des tricheurs, des malhonnêtes, je suis du côté des victimes».
Jeudi 29 mars : Le PS demande un moratoire sur l’utilisation des urnes électroniques qu’1,5 million de Français vont utiliser pour la présidentielle.
Avril 2007
Dimanche 1er avril : Le ton monte dans la campagne. Nicolas Sarkozy critique «l’hystérie et la faillite morale» de la gauche alors que Ségolène Royal estime que la violence des propos du candidat UMP «augure mal de l’identité personnelle» de Nicolas Sarkozy.
Nicolas Hulot se réinvite dans la campagne et mobilise ses sympathisants au Zénith et place du Trocadéro à Paris. Il a auparavant rencontré Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et François Bayrou.
Gérard Schivardi appelle au secours. Pour enlever le «s» de ses affiches qui le fait passer de «candidat des maires» à «candidat de maires», il va devoir payer 300.000 euros.
Jeudi 5 avril : Drôle de journée pour Nicolas Sarkozy. Il ne parvient pas effectuer une visite dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon, repoussé par une manifestation qui lui est hostile. Un de ses proches est entendu comme témoin assisté dans une affaire de détournement d’argent alors qu’il reçoit le soutien de Bernard Tapie et celui de Bernadette Chirac.
Jeudi 5 avril : Azouz Begag démissionne du gouvernement «pour reprendre sa pleine liberté de parole».
Vendredi 6 avril : Jean-Marie Le Pen nargue Nicolas Sarkozy en se rendant sur la dalle d’Argenteuil (Val d’Oise) où le candidat UMP n’ose pas se rendre.
Les propos de Nicolas Sarkozy dans «Philosophie magazine» estimant qu’on «naît pédophile» créent la polémique. François Bayrou dénonce des propos «terriblement inquiétants» alors que le PS parle de «programme profondément réactionnaire». Même l’Eglise réagit.
Lundi 9 avril : La campagne officielle est lancée. Les spots de campagne investissent les écrans.
Jeudi 12 avril : Jean-Marie Le Pen attaque les origines hongroises de Nicolas Sarkozy, estimant qu’il s’agit d’un candidat «qui vient de l'immigration», tandis que lui-même serait «un candidat du terroir». Il dit aussi qu'il pourrait y avoir des «points possibles de convergence» avec l’UMP, comme «l'école, la réforme fiscale, la réforme des retraites».
Brice Hortefeux, bras droit de Nicolas Sarkozy, se prononce pour l'introduction d'une dose de proportionnelle aux législatives, une des principales revendications de Jean-Marie Le Pen.
Vendredi 13 avril : L’ancien Premier ministre Michel Rocard appelle à une union entre le PS et l’UDF avant le premier tour pour battre l’UMP. Ni Ségolène Royal ni François Bayrou ne donne suite.
Dimanche 15 avril : L’ancien ministre de la Santé Bernard Kouchner estime à son tour que «la gauche ne doit pas refuser l’alliance avec un centre rénové».
Lundi 16 avril : Le débat entre les candidats que certains sites Internet, dont 20minutes.fr, ont tenté d’organiser fait pschitt.
Mercredi 18 avril : L'ancien président de la République, Valéry Giscard d’Estaing appelle à voter pour Nicolas Sarkozy. Le lendemain, les membres du Conseil constitutionnel se disent «émus» par le fait que VGE, l’un des leurs, n’ait pas respecté l’obligation de réserve à laquelle ils sont astreints.
Jeudi 19 avril : Le patron du «Monde», Jean-Marie Colombani, signe une tribune dans son journal appelant à voter pour Ségolène Royal. Jean Daniel du «Nouvel Observateur» en fait autant.
François Bayrou réagit vivement estimant que le texte est «la preuve de la panique qui s'est emparée de tous ces milieux de pouvoir, financiers, médiatiques et politiques», et le signe de «l'incroyable collusion qui règne au sommet de l'Etat».