Arnaud Montebourg bien décidé à en finir avec la politique
CARRIERE•Il annonce son retrait dans une carte de vœux adressée aux habitants de Saône-et-Loire...C.B.
«Le moment est venu pour moi de me retirer de la vie publique professionnelle.» Il l’avait promis cet été, Arnaud Montebourg passe désormais à l’action. C’est dans une carte de vœux, adressée aux habitants de Saône-et-Loire et repérée par Le Journal de Saône-et-Loire, que l’électron libre du PS, évincé du gouvernement Valls 2 lors du dernier remaniement, annonce raccrocher ses gants de politicien.
«(…) Grâce à la confiance que vous m’avez fidèlement renouvelée à chaque scrutin depuis 1997, le moment est venu pour moi de me retirer de la vie publique professionnelle», commence-t-il par écrire. Ajoutant ensuite: «Grâce à votre soutien, j’ai pu exprimer et défendre, pendant toutes ces années, des positions dans le débat public national, être candidat aux primaires de mon parti et devenir ministre de l’économie(…).»
«Je ne quitte pas l'action politique comme citoyen engagé»
Toutefois, l’ex-ministre de l’Economie prend soin d’ajouter: «Pour autant, quitter des fonctions de représentation politique, reprendre un métier comme tout un chacun, refuser de vivre de la politique, recouvrer sa liberté, ne signifie pas l’abandon de tout engagement dans la vie publique». La preuve sur Facebook, où ce mardi après-midi, l'ex-ministre a taclé sans ménagement François Hollande: «La leçon magistrale de courage de Renzi à Hollande: le décret de nationalisation temporaire des aciéries d'Ilva le soir de Noël. #Florange», en référence à l'action du président du Conseil italien qui a mis en oeuvre la solution prôné par Montebourg mais écarté par Hollande.
Cet été, au micro de BFMTV, l’ancien candidat à la primaire socialiste avait déjà annoncé son retrait: «Je quitte la politique comme professionnel mais je ne quitte pas l'action politique comme citoyen engagé au milieu des Français. Si on veut être utile à son pays, on peut l'être aussi de manière économique, et si je peux créer quelques emplois, j'aurais servi l'intérêt de mon pays». Il avait en outre réaffirmé son souhait d’être candidat un jour à l’élection présidentielle.
En attendant, c’est vers une carrière d’entrepreneur que l’ex-chouchou des patrons de l’industrie se destine désormais.