POLITIQUEVIDEO. Bachar al-Assad se moque de François Hollande et critique la France

VIDEO. Bachar al-Assad se moque de François Hollande et critique la France

POLITIQUEIl fait son retour médiatique dans «Paris-Match»...
Maud Pierron

M.P.

Dans un entretien à Paris-Match, Bachar al-Assad, le président syrien, s'explique longuement sur ses relations avec la France et François Hollande en particulier. De la mise en cause aux railleries, celui qui est à la tête d'un pays en proie à une guerre civile meurtrière et à moitié sous la coupe de Daesh tacle Paris.

Alors qu'il lui est demandé si ses relations avec François Hollande peuvent s'améliorer, il répond: «Ce n’est pas une question de relations personnelles. (...) Nous traiterons avec tout responsable ou gouvernement français dans l’intérêt commun. (...) Je ne suis ni l’ennemi personnel ni le rival de Hollande». Et de moquer l'un des points faibles de François Hollande, comme un membre de l'UMP aurait pu le faire: «Je pense que c’est plutôt Daesh qui est son rival, puisque leurs cotes de popularité sont très proches.

Les terroristes sont Français et les présidents français sont des pantins

Au delà du tacle appuyé à l'actuel locataire de l'Elysée, Bachar al-Assad raille l'indépendance de la France en matière de politique étrangère, qui est supposé être l'apanage du président français, qui apparaît comme un pantin. Il explique: «Les bonnes relations entre 2008 et 2011 n’étaient pas le résultat d’une initiative française. Il y a eu d’abord les Américains qui ont chargé l’administration française, à l’époque, de faire pression sur la Syrie au sujet de l’Iran. Il y a eu ensuite le Qatar qui poussait la France à améliorer ses relations avec la Syrie. Entretenir de bonnes relations avec nous n’émanait donc pas d’une volonté indépendante de la France. Aujourd’hui, les choses n’ont pas changé. Hollande, comme Sarkozy, n’agit pas de son propre gré».

Enfin, alors que Paris-Match l'interroge sur le terrorisme et notamment Daesh, qui prospère en Syrie, Bachar al-Assad renvoie la balle dans le camp de la France. «Il y a vingt ans, le terrorisme s’exportait depuis notre région, en particulier depuis les pays du Golfe, comme l’Arabie saoudite. A présent, il nous vient d’Europe, et notamment de France. Le plus gros contingent de terroristes occidentaux venus en Syrie est français. Ils commettent des attentats en France», explique-t-il.

«Parfaitement scandaleux», a réagi Jean-Yves Le Drian, «parce que quelqu’un qui a sur la conscience 200 mille morts de ses compatriotes et qui vient donner des leçons, je trouve ça ignoble.»