VIDEO. François Hollande et Alain Juppé rendent un hommage appuyé à Jacques Chirac
POLITIQUE•La fondation de l’ancien Président remettait deux prix ce vendredi…Maud Pierron
Il y a bien eu quelques minutes de retard pendant lesquelles les journalistes ont pu échanger sur «la vraie info du jour», mais globalement, Jacques Chirac a été à la fête ce vendredi pour la remise des prix de sa fondation. Il n’y a guère que Bernadette Chirac pour faire la fine bouche alors que l’ex-président retrouvait deux hommes politiques qu’il affectionne tout particulièrement, François Hollande et Alain Juppé.
La fausse note de Bernadette
Un Alain Juppé qui flotte dans les sondages mais que «Bernie» a ostensiblement snobé devant les caméras, lorsqu’elle est venue s’installer au premier rang de l’amphithéâtre Claude Lévi-Strauss du musée du Quai Branly à Paris.
L'arrivée très applaudie de Jacques Chirac et... par BFMTV
La seule fausse note d’une cérémonie où Jacques Chirac, plutôt en forme même s'il a du mal à marcher, a été chaleureusement ovationné par la salle, avant qu’Alain Juppé et François Hollande ne lui rendent hommage.
Quand Bernadette Chirac oublie de saluer Alain... par BFMTV
Le prix de la culture pour la paix a distingué l’association Clown sans frontières, qui intervient auprès des enfants dans les zones de conflits. Le second, celui de la prévention des conflits dans le monde, a honoré la jeune blogueuse tunisienne Amira Yahyaoui, qui a surveillé la transition démocratique dans son pays. Alain Juppé, qui a remis ce prix, en a profité pour rappeler ce qu’est, à son sens, «l’héritage de la diplomatie de Jacques Chirac», «une diplomatie au service de la paix, un engagement sans relâche en faveur d’une mondialisation maîtrisée», «une mondialisation respectueuse de la dignité de la personne humaine». L’ex-Premier ministre qui vise désormais 2017, s’est dit «très heureux d’avoir le privilège de remettre ce prix et de pouvoir exprimer au Président Chirac mon admiration et ma fidélité».
Dans les pas de Chirac
Quelques minutes plus tard, c’est François Hollande qui lui a succédé sur l’estrade pour clore, pour la deuxième année consécutive, cette cérémonie. S’il est là, a expliqué le chef de l’Etat à son prédécesseur, c’est «pour dire une nouvelle fois le respect que j’ai pour vous, à l’unisson de l’affection que vous portent les Français».
François Hollande a aussi rappelé les mesures de Jacques Chirac en faveur de la solidarité internationale, rappelant qu’il avait contribué à la création d’Unitaid mais surtout de la création de la taxe sur les billets d’avion qui finance notamment Unitaid, menacée par des lobbys. «Je réaffirme ici que cette taxe demeurera et devra s’étendre autant que possible».
L’actuel locataire de l’Elysée s’est également placé dans les pas de son prédécesseur, rappelant son fameux discours de Johannesburg sur le réchauffement climatique en 2002, «notre maison brûle et nous regardons ailleurs». «Nous devons de nouveau ouvrir les yeux. Les rapports des experts du GIEC sont aussi accablants qu’incontestables», a-t-il lancé, expliquant vouloir frapper un grand coup à la conférence sur le climat de Paris en 2015, «le rendez-vous du monde avec lui-même». François Hollande est ensuite allé saluer Jacques Chirac, avant que l'ex-président ne quitte l'amphithéâtre sans dire un mot, mais un grand sourire sur le visage.