La prise de parole de François Hollande de jeudi soir sur TF1 était attendue. Et sur les réseaux sociaux ou dans différentes émissions politiques, les réactions n'ont pas manqué après l'intervention du président de la République pour son bilan de mi-mandat.

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Usurpateur pour Jean-Luc Mélenchon. Malgré quelques annonces, comme un contrat aidé pour les seniors, 15.000 nouveaux emplois d'avenir pour les jeunes, mais aussi la promesse que la baisse des impôts était «engagée» et qu'aucun impôt supplémentaire ne serait créé d'ici la fin de son quinquennat, François Hollande n'a pas réussi à faire l'unanimité. Il a notamment été qualifié «d'usurpateur» par Jean-Luc Mélenchon, membre du Parti de gauche et député européen.

« 150 ans de gauche pour en arriver là ! Usurpateur ! #DirectPR — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) November 6, 2014 »

Pas la hauteur pour le Medef. Autre contempteur de François Hollande, le Medef et son vice-président, Geoffroy Roux de Bézieux, qui a annoncé ce vendredi une semaine de mobilisation des chefs d'entreprise à partir du 1er décembre, lors d'une interview à BFM Business.

«On va simplement manifester sous diverses formes. Il y aura des réunions, il y aura des témoignages, certains descendront peut-être dans la rue (pour dire) le ras-le-bol et la souffrance des patrons français», a-t-il déclaré.«Le discours d'hier soir n'est pas à la hauteur, il est loin de ce qu'il faut faire», a aussi estimé Geoffroy Roux de Bézieux.

Riposte Party à l'UMP. A l'UMP, on avait organisé une Riposte Party pour réagir et contredire le président de la République tout au long de la soirée.

« La #RiposteParty bat son plein ! #HollandeLEchec pic.twitter.com/KgdsHrNawu — UMP ن (@ump) November 6, 2014 »

Pour les cadres du parti, François Hollande n'a pas réussi l'exercice. Ainsi pour Luc Chatel «Face à cette tentative de sauvetage en direct on est sidéré, choqué, triste pour la fonction présidentielle.»

« RT @LucChatel: Face à cette tentative de sauvetage en direct on est sidéré, choqué, triste pour la fonction présidentielle. #HollandeLEchec — UMP ن (@ump) November 6, 2014 »

«C'est raté (...) Plus généralement, les présidents de la République ne devraient pas faire ce type d'émissions», a aussi considéré Henri Guaino sur BFM TV. «François Hollande n'a pas été charismatique. Il a été ennuyeux (...) Je ne le crois pas. Il n'a pas réussi l'exercice. Ça me semble assez banal», a expliqué Eric Woerth sur France Info.

De son côté, François Fillon a assuré vendredi sur RTL n'avoir jamais vu jeudi soir en François Hollande intervenant sur TF1 un président, mais «un commentateur d'échecs» et de «mesurettes».«J'ai eu l'impression de voir un homme de bonne volonté, mais complètement dépassé par les événements», a-t-il renchéri,«un conseiller de Pôle emploi, un élu local, un conteur d'histoires, jamais un président de la République».

Ennui au Front national. Au Front national, le vice-président du parti, Florian Philippot a twitté son ennui durant la soirée.

« De Gaulle, reviens...#DirectPR — Florian Philippot (@f_philippot) November 6, 2014 »

Au PS, on salue des perspectives. Le son de cloche est évidemment différent au Parti socialiste où on salue l'exercice. Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a justifié ce vendredi le fait que François Hollande n'ait pas fait d'annonce majeure par la nécessité de ne pas faire de «zigzags».«On a besoin de donner une perspective, de tracer un chemin, d'expliquer ce qui a été fait, de considérer - d'ailleurs il l'a fait, le président de la République, hier soir - qu'il peut y avoir eu des erreurs, mais en même temps, on est parti de là et on va là.» at-il ajouté.

Enfin pour Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, le bilan est tout aussi positif: «Je l'ai trouvé (...) extrêmement ferme, extrêmement droit, extrêmement constant dans sa détermination à mener les réformes jusqu'au bout du quinquennat (...) On a un président qui reste ferme et décidé (...) Je le trouve extrêmement convaincant (...) il y a un cap et il est maintenu (...) Ces réformes étaient des réformes douloureuses, nous les avons et c'est peut-être là une erreur, insuffisamment expliquées (...) mais ces mesures produiront leurs effets parce que ce sont de bonnes mesures», a-t-elle déclaré sur BFM TV.

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