VIDEO. #DirectPolitique: Pour Michèle Alliot-Marie, «ceux qui se déclarent pour 2017 se tirent une balle dans le pied»
POLITIQUE•L'ancienne ministre a répondu à vos questions ce mardi sur «20 Minutes», Linternaute.com et Ouest-France...D.Bd
L'UMP est en pleine campagne pour sa présidence. Invitée ce mardi matin de #DirectPolitique, Michèle Allio-Marie a confirmé son choix: elle votera pour Nicolas Sarkozy, grand favori de l'élection interne face à Bruno Le Maire et Hervé Mariton. «On sort d'une période [l'affrontement entre Copé et Fillon] que j'ai trouvé insupportable, a déploré l'ancienne ministre. Alors qu'on a un besoin de rassembler des militants qui ont une vraie adhésion pour Nicolas Sarkozy, il faut aider à Nicolas Sarkozy de redresser le parti (...) C'est une chance que quelqu'un ayant son expérience, son entregent, son énergie, les mette à la disposition du parti politique.»
Suivra ensuite la primaire, prélude de la présidentielle 2017 et ambition affichée d'Alain Juppé, de François Fillon et de Nicolas Sarkozy, bien sûr. Mais c'est surtout au premier que MAM pense quand elle déclare que «tous ceux qui se déclarent candidats aujourd'hui se tirent une balle dans le pied car les Français en ont ras le bol. Avant de se prononcer candidat, il faut d'abord savoir ce qu'on propose aux Français.»
Ancienne ministre des Affaires Etrangères, Michèle Alliot-Marie juge que l'Ukraine, qui vient de porter au pouvoir les pro-européens, ne pourra pas intégrer l'Union Européenne à court terme, comme elle l'espère. «En 2020, il n'y a aucune chance, quand on voit les délais nécessaires», assure-t-elle. Après la chute du Mur de Berlin on a tendu la main à un certain nombre de pays pour des raisons politique et économiques. Dans le cas de l'Ukraine, elle aura peut-être vocation à rejoindre l'Europe, à condition qu'elle ait rempli toutes les conditions.»
«Nous devons tous nous sentir concernés»
Autre point chaud du globe: le Proche-Orient, «certainement l'un des points les plus dangereux, y compris pour nous, et on ne s'en rend pas forcément compte, juge Michèle Alliot-Marie. [Daesh], aujourd'hui, c'est autre chose qu'Al Qaida. L'EI a des moyens et une stratégie qui est mondiale. Nous devons donc tous nous sentir concernés tout en évitant une chose, c'est d'aller dans le sens des intégristes en créant les conditions d'une guerre entre le monde occidental et le monde islamique. Quoi que nous fassions, il faut que les pays musulmans agissent par une action directe.»
La question d'une alliance objective avec Bachar al-Assad, le président syrien, n'est toutefois pas tranchée. «Il a ses intérêts. L'intervention de Bachar ne peut pas valoir blanc-seing pour la politique qu'il mène dans son pays», estime MAM.