POLITIQUEIntervention sur France 2: Nicolas Sarkozy se pose en homme nouveau et rassembleur

Intervention sur France 2: Nicolas Sarkozy se pose en homme nouveau et rassembleur

POLITIQUEL'ancien chef de l'Etat a confirmé sur France 2 vouloir prendre la tête de l'UMP le 29 novembre prochain...
Thibaut Le Gal

Thibaut Le Gal

Nicolas Sarkozy est (officiellement) de retour. Après le message posté sur sa page Facebook vendredi, et l'interview au JDD, l'ancien chef de l'Etat a confirmé vouloir prendre la tête de l'UMP le 29 novembre prochain, lors du journal télévisé de France 2 dimanche soir. «J'ai beaucoup réfléchi. C'est une décision mûrie. La question n'est pas de savoir si je suis l'homme providentiel ou pas», a-t-il indiqué.

Pourtant, pour l'ancien président de la République, c'est bien la crise actuelle qui le pousse à redescendre dans l'arêne politique. «Je ne veux pas que mon pays soit condamné entre le spectacle humiliant que nous avons aujourd'hui et la perspective d'un isolement total qui serait la perspective du FN. Non seulement j'ai envie mais je n'ai pas le choix. Je dois rendre à mon pays une partie de tout ce qu'il m'a donné», a-t-il affirmé.

>> Revivez l'intervention de Nicolas Sarkozy sur France 2 en live

Nicolas Sarkozy reconnaît des erreurs

L'ancien chef de l'Etat est revenu sur la campagne de 2012. «Si j'ai perdu c'était ma responsabilité», a-t-il indiqué, concédant avoir commis quelques erreurs. «Par exemple [celle] qui consiste à penser, quand on a beaucoup d'énergie et que l'on croit beaucoup en ses idées, ce qui est mon cas, que parfois on peut réussir seul. Or il n'y a pas de réussite individuelle». L'ancien président s'est posé en homme nouveau. «L'âge apporte peut-être un peu moins d'énergie mais plus de sagesse, de recul.»

Première étape de sa reconquête, la refondation de l'UMP, par-delà les clivages politiques. «Je ne me situe pas sur un axe gauche-droite [...] Je suis venu pour créer les conditions d'une alternative crédible qui rassemble les Français bien au-delà des clivages habituels qui n'ont plus aucun sens aujourd'hui», a-t-il précisé. Pour cela, Nicolas Sarkozy espère le soutien d'Alain Juppé et de François Fillon, ses principaux rivaux pour 2017.

«Alain Juppé, je l'ai connu quand j'avais 20 ans. C'est un partenaire, c'est un ami, c'est un compagnon, c'est quelqu'un pour qui j'ai même de l'admiration et j'aurai besoin de lui (...) Quant à François Fillon, il a été Premier ministre pendant cinq ans (...) On a travaillé sans aucun nuage, j'aurai besoin de lui aussi.»

Un seul ennemi, pas d'affaires

Dans l'oeil du viseur, il n'y avait de la place que pour un seul homme: François Hollande. «Je n'ai pas menti» en 2012, a insisté à plusieurs reprises l'ancien chef de l'Etat. «J'ai essayé de dire aux Français la vérité», renvoyant François Hollande à ses promesses de campagnes non tenues. «Que reste-t-il de la longue série d'anaphores, vous savez, «moi, président»? Une longue litanie de mensonges», a-t-il lancé à l'actuel résident de l'Elysée.«Je ne vais utiliser le temps que nous avons pour critiquer mon successeur, au fond, il est son propre procureur».

Nicolas Sarkozy a balayé les affaires qui pourraient entraver sa «longe marche» vers le retour au pouvoir. Bettencourt? «Deux ans et demi d'enquêtes, quatre perquisitions, 22 heures d'interrogatoire. A l'arrivée: non-lieu». Karachi? «Dix ans d'enquêtes. Aujourd'hui, je suis lavé. Qui me rendra mon honneur?», a-t-il déploré.