Libération de Paris: Pour Valls, «cohésion» et devoir de combattre «la barbarie» sont le «message» à retenir
COMMÉMORATION•Le ministre de l'Intérieur s'exprimait à l'occasion du 70e anniversaire du soulèvement de la préfecture de Paris...B.D. avec AFP
Le Premier ministre, Manuel Valls, a vanté ce mardi «la cohésion, la confiance, le courage» comme constitutifs du « message » à retenir de la libération de Paris, ainsi que le «devoir absolu» de se «mobiliser face à la barbarie».
«La cohésion, la confiance, le courage: c'est cela l'élan de la Libération. Et si les défis d'aujourd'hui n'ont plus rien à voir avec ceux d'hier, je crois qu'il y a là un message que nous devons entendre. Ce message vaut pour chacun d'entre nous. Et il vaut pour vous toutes et vous tous dans l'accomplissement de vos missions », a déclaré Manuel Valls dans un discours prononcé pour le 70e anniversaire du soulèvement de la préfecture de Paris.
«Victoire d'un peuple uni au-delà des convictions et des conditions»
«Oui, la libération de Paris, c'est d'abord la victoire de la cohésion, la victoire d'un peuple uni au-delà des convictions et des conditions. (...) La Libération, c'est la preuve que, face à l'adversité, un peuple, s'il sait se rassembler, peut reprendre en main son destin», a-t-il ajouté. L'ancien ministre de l'Intérieur, aux côtés de Bernard Cazeneuve et de la maire de Paris Anne Hidalgo, a aussi loué «les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité» qu'«à notre tour nous avons la charge de défendre, de faire vivre et de transmettre».
«Face à la barbarie, jamais la France ne pourra être indifférente, nulle part elle ne pourra détourner le regard», a-t-il ajouté. «La France a le devoir absolu de se mobiliser. Elle doit tout mettre en oeuvre avec ses partenaires européens, avec l'ensemble des nations, pour que toujours la démocratie s'impose.»
«Message de progrès et d'émancipation des peuples»
Pour le Premier ministre, «c'est aussi cela le message que Paris porte dans le monde, parce que l'Histoire en a voulu ainsi: un message de progrès et d'émancipation des peuples». «Ces mots "Paris, libéré!" n'appartiennent pas qu'aux Parisiens. Ils n'appartiennent pas qu'aux Français. Ils appartiennent à l'humanité tout entière», a ajouté Manuel Valls.
Dans la nuit du 19 août 1944, des policiers occupèrent la préfecture de Paris, arrêtèrent le préfet collaborateur Bussière auquel succèda Charles Luizet, gaulliste de la première heure, préfet de la Corse libérée en 1943. Pour la première fois depuis 4 ans, le drapeau tricolore flotta sur la préfecture qui résista à plusieurs assauts allemands et devint l'un des quartiers généraux des dirigeants de l'insurrection.
La préfecture «devint le premier bâtiment public libéré, le symbole de l'ordre républicain retrouvé, le point de départ de la reconquête», a souligné le Premier ministre. «Dans ce lieu, une page glorieuse a été écrite par des policiers.»