Marine Le Pen se sépare de son sulfureux «DRH» Paul-Marie Coûteaux
FN•Les deux ne s'entendaient plus du tout...20 Minutes avec AFP
On se souvient notamment de lui pour avoir été pris en flagrant délit de mensonge par Canal+ en décembre dernier. Marine Le Pen a envoyé une lettre à son allié souverainiste Paul-Marie Coûteaux pour lui signifier qu'elle ne souhaitait «plus travailler avec lui», a affirmé lundi l'entourage de la patronne du FN à l'AFP, confirmant une information du Point.
«Elle lui a envoyé un courrier la semaine dernière, le 7, lui disant qu'elle n'entendait plus travailler avec lui», a précisé cette source à l'AFP, selon laquelle «c'est une rupture sur la personne» mais pas avec le parti de Paul-Marie Coûteaux.
«Accumulation de "clashs"»
La présidente du FN «n'a plus confiance en Paul-Marie Coûteaux, les relations de personne à personne ont toujours été compliquées entre eux. Pendant les municipales, il y a eu une accumulation de "clashs", c'était plus possible de continuer», a affirmé cette source. Mais «ce n'est pas une rupture politique» avec le Siel (Souveraineté, Indépendance et Libertés), le parti que dirige Paul-Marie Coûteaux qui est allié au FN au sein du Rassemblement Bleu Marine (RBM).
«Il y a une tête de liste Siel dans l'Ouest [Gilles Lebreton], on a un Siel éligible en Ile-de-France », a-t-on fait remarquer.
«Concentrer» les Roms «dans des camps»
Paul-Marie Coûteaux, qui se présentait volontiers comme «le DRH» de Marine Le Pen ayant oeuvré à la venue de Florian Philippot ou Philippe Martel, le chef de cabinet de Marine Le Pen, était devenu «problématique», a déclaré à l'AFP une autre source au sein du FN, rappelant l'émission de Canal+ de décembre 2013 où il s'était fait piéger en inventant deux adhésions devant les caméras.
Il avait aussi provoqué une polémique début mars, en suggérant sur son blog de campagne de «concentrer» les Roms «dans des camps», avant d'affirmer par la suite «regretter» le terme de «camps» et ses propos «mal interprétés». «A priori, M. Coûteaux devrait quitter la présidence du Siel» prochainement, a précisé l'entourage de Marine Le Pen.
L'ex-candidat Rassemblement bleu marine aux municipales dans le 6e arrondissement de Paris a préféré minimiser, déclarant à l'AFP que cette lettre n'est qu'«un des nombreux épisodes de nos nombreux conflits.» Lui qui avait rejoint Marine Le Pen en septembre 2011 avait ces derniers mois critiqué vivement la stratégie « ni droite-ni gauche » de la députée européenne, se faisant le chantre d'une union des droites. Il s'était aussi dit favorable à «faire battre la gauche» au second tour des municipales.