La cote de popularité de Hollande repart à la baisse selon l'Ifop
SONDAGE•Moins d'un Français sur quatre approuve son action...20 Minutes avec AFP
François Hollande n'a pas tiré profit de sa conférence de presse du 14 janvier, sa cote de popularité chutant de trois points pour tomber à 23%, selon le tableau de bord mensuel Paris Match/Ifop publié mardi.
Avec moins d'un Français sur quatre approuvant son action, le président de la République, qui avait regagné trois points le mois précédent, «égale le plus bas niveau atteint depuis le début du quinquennat» (23% en décembre dernier), précise l'Ifop.
76% des personnes interrogées (+3) déclarent désapprouver l'action du chef de l'Etat. 1% ne se prononce pas.
Les chiffres du chômage ont déçu
Selon le politologue Jean-Luc Parodi, le nouveau recul de François Hollande serait d'abord imputable à «la nouvelle hausse du chômage» (+ 10.200 en décembre pour les demandeurs d'emploi ne travaillant pas du tout), «imprudemment mise en scène par l'exécutif» qui tablait sur une inversion de la courbe fin 2013.
Ce sujet, note Parodi, «arrive en tête des sujets de conversation» - il est cité par 67% des sondés -, nettement devant l'annonce de la séparation entre François Hollande et Valérie Trierweiler (59%).
Un virage effrayant pour les partisans
«Le virage de la politique économique, suggéré par ses derniers discours et l’annonce du pacte de responsabilité, semble avoir effrayé ses partisans», soutient l'Ifop, avec un recul de plus de dix points d'approbation de l'action présidentielle chez les sympathisants du Front de Gauche et d’Europe Ecologie Les Verts.
Sur son trait d'image le moins défavorable -la défense des intérêts de la France à l'étranger-, le chef de l'Etat perd cinq points, à 49%.
Ayrault proche du plus bas niveau
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault régresse également de trois points, tombant à 30% d'approbation. 68% (+2) n'approuvent pas son action. 2% ne se prononcent pas. Le chef du gouvernement est tout proche de son plus bas niveau (29% en décembre 2013).
La baisse du Premier ministre, affirme l'Ifop, «n'est pas du même ordre que celle du président de la République», puisqu'il progresse auprès des sympathisants du PS et du Front de gauche. Il perd en revanche 12 points auprès de l'électorat écologiste.