Bernadette Chirac s'insurge contre le découpage de son canton en Corrèze
POLITIQUE•L'ancienne Première dame, élue de la Corrèze depuis 30 ans, refuse que son canton soit supprimé…Anne-Laëtitia Béraud
Non, non, et non. Bernadette Chirac, élue de la Corrèze depuis trente ans, refuse que «son» canton soit supprimé à la faveur d’un redécoupage électoral. Et pour exprimer sa colère, l’ancienne Première dame s’est adressée au plus haut échelon de l’Etat, à l’Elysée. Pour appuyer sa démarche, elle a accordé une interview publiée ce jeudi au quotidien régional La Montagne.
Face à cette «disparition pure et simple du canton de Corrèze», la conseillère générale s’insurge que d’autres cantons «bénéficient du travail mené pendant 30 ans». Bernadette Chirac s’en va donc frapper aux portes. Après avoir rencontré le ministre de l’Intérieur Manuel Valls début décembre, elle a eu un rendez-vous avec le conseiller élyséen aux élus et affaires corréziennes Bernard Combes - par ailleurs maire PS de Tulle - le 12 décembre. D'après Le Parisien, elle a même rencontré François Hollande sur le sujet. Bernadette Chirac a présenté à chaque fois un redécoupage électoral alternatif de la Corrèze, qui épargnerait son canton.
«Aucune attaque personnelle» dans ce projet
Mais du côté de l'Elysée, on ne serait pas prêt d'accéder aux demandes de Bernie. «Le Président ne m'a pas donné le sentiment d'aller dans le sens de Bernadette Chirac», a ainsi expliqué le conseiller élyséen Bernard Combes sur Europe 1 ce jeudi matin. Refutant toute «attaque personnelle» dans le redécoupage électoral de Bernadette Chirac, Bernard Combes a précisé que François Hollande était en accord avec ce nouveau découpage, jugé «parfaitement équilibré». «Elle a une grande expérience politique, elle sait comment ça fonctionne. Je ne pense pas qu’elle soit fâchée à ce point», a-t-il conclu à propos de l'ancienne Première dame.
L’épouse de Jacques Chirac, âgée de 80 ans, refuse d’afficher ses intentions politiques pour les élections cantonales de 2015. Elle se battra néanmoins contre ce redécoupage, allant jusqu’à un recours devant le Conseil d’État si nécessaire, affirme La Montagne.