POLEMIQUE«Mur des cons»: Les épinglés de droite dénoncent un «scandale»

«Mur des cons»: Les épinglés de droite dénoncent un «scandale»

POLEMIQUELes personnalités de droite ont vivement protesté après avoir vu leur visage sur le mur d'un local du Syndicat de la magistrature...
E.O.

E.O.

Une vague d’indignation pour un «mur des cons». L’initiative du Syndicat de la magistrature, qui a, dans un local privé, punaisé plusieurs photos de personnalités qualifiées de «cons», ne cesse de soulever critiques et colère chez les «épinglés».

«C'est un scandale d'Etat!» a lancé sur RTL Eric Woerth, qui réclame que «le gouvernement réagisse absolument». «Comment un juge peut-il juger en toute impartialité quand il a un préjugé par principe?» a-t-il demandé.

Même rhétorique chez Jean-François Copé, qui a qualifié d’«indigne» le «mur». «C'est un scandale absolu», a dit le président de l'UMP dans l’émission «Questions d'info» sur LCP-France Info-Le Monde-AFP, en demandant à ce que «Madame Taubira diligente une enquête».



Le SM «doit être dissous»

Pour Thierry Mariani, ce «mur», dont la découverte a été «stupéfiante», «porte un discrédit désastreux sur la justice et sa prétendue indépendance». «Je pose solennellement la question à Madame Taubira», écrit-il sur son blog: «De quelle manière allez-vous réagir à cet aveu cinglant de collusion entre le pouvoir politique et le pouvoir judiciaire?»

La ministre de la Justice, justement, a qualifié d'«action malheureuse» ce mur. Interrogée par Luc Chatel lors des questions au gouvernement, la ministre de la Justice a indiqué que les personnes dont le visage apparaît sur le mur «étaient fondées à déposer plainte» et a assuré qu'«aucune entrave ne sera faite» dans cette démarche.



Le syndicat «doit être dissous» et «Madame Taubira doit partir», a estimé Nadine Morano, se disant «très en colère». La déléguée générale de l’UMP a également signalé qu’une plainte allait être déposée «collectivement».

C’est «en fait un avantage!»

Le député UMP Etienne Blanc a dit avoir aussi déposé une plainte avec constitution de partie civile pour diffamation et a précisé avoir demandé au juge de faire une perquisition au siège du Syndicat de la magistrature, «en vue d'y saisir tous les documents qui pourraient caractériser une hostilité à mon égard». Robert Ménard, l’ancien président de Reporter sans frontières, a également porté plainte.

Philippe Devedjian, lui, a pris le parti d’ironiser, sur Twitter: «Être mentionné sur "le mur des cons" du Syndicat de la magistrature est en fait un avantage! Il ouvre le droit à récusation du juge affilié!»

« Être mentionné sur "le mur des cons" du Syndicat de la magistrature est en fait un avantage! Il ouvre le droit à récusation du juge affilié! — Patrick Devedjian (@DevedjianP) April 24, 2013 »