POLITIQUELa mise en examen de Nicolas Sarkozy compromet son éventuel retour en politique

La mise en examen de Nicolas Sarkozy compromet son éventuel retour en politique

POLITIQUESi cette mise en examen devait se traduire par un renvoi en correctionnelle, il serait très difficile pour l'ex-Président d'envisager un retour...
E.O. avec AFP

E.O. avec AFP

Et si c'était la justice qui allait décider de l'avenir politique de Nicolas Sarkozy? La mise en examen jeudi de l'ex-Président pour «abus de faiblesse», si elle devait se traduire par un renvoi en correctionnelle, compromettrait son éventuel retour en politique, qui reste de loin le préféré des sympathisants de droite.

Nicolas Sarkozy est le deuxième chef de l'Etat, après Jacques Chirac, à avoir maille à partir avec la justice. Son avocat Me Thierry Herzog a annoncé son intention de «former immédiatement un recours», tandis que la droite dénonce un «acharnement judiciaire».

Une interdiction des droits civiques encourue en cas de condamnation

Certes, mise en examen ne signifie pas renvoi devant la justice et encore moins condamnation. Mais si tel devait être le cas, l'avenir politique de Nicolas Sarkozy s'en trouverait compromis. La condamnation pour abus de faiblesse entraîne en effet l'interdiction des droits civiques - droit de vote et éligibilité, notamment - et l'interdiction d'exercer une fonction publique. Sans compter l'impact d'une telle mise en examen sur l'opinion publique.

Qu'ils le voient d'un bon oeil ou non, l'éventuel retour de Nicolas Sarkozy est sur les lèvres de tous les ténors à droite. A tel point que certains ont vu dans dans la mise en examen de l'ex-chef de l'Etat une tentative de l'écarter de la prochaine présidentielle.

« La seule chance pour FH en 2017 c'est d'éliminer par tous les moyens la possibilité d'une candidature du seul adversaire qui peut le battre! — Lionnel Luca(@lionnelluca06) March 21, 2013 »

Reste à savoir quelles sont les ambitions politiques de l'ancien chef de l'Etat. «Si je perds, vous n'entendrez plus jamais parler de moi», affirmait-il avant l'élection présidentielle, tandis qu'au soir de sa défaite, il déclarait être redevenu «un Français parmi les Français». Mais début mars, Nicolas Sarkozy avait indiqué dans une interview à Valeurs actuelles qu'il serait «obligé» de revenir «par devoir», «pour la France».