Karoutchi lance un think tank sur le Grand Paris
Roger Karoutchi, sénateur UMP des Hauts-de-Seine et président ...© 2013 AFP
Roger Karoutchi, sénateur UMP des Hauts-de-Seine et président de la commission des Finances au conseil régional d'Ile-de-France, lance un think tank sur le Grand Paris, afin de préserver «la cohérence globale» du projet d'aménagement tel que pensé à sa génèse.
«On a l'impression que l'élan donné par Sarkozy sur la création du Grand Paris, une nouvelle +région capitale+ est progressivement devenu une affaire de répartition des compétences et de risques, et un problème financier pour le Grand Paris Express dont le calendrier est évolutif et découpé en tranches», a regretté vendredi M. Karoutchi auprès de l'AFP.
«La globalité de la vision a progressivement disparu, on va essayer de faire travailler tout le monde ensemble et de faire des propositions», a ajouté le vice-président de l'UMP, qui a baptisé ce cercle de réflexion «Acteurs publics pour l'Ile-de-France».
Secondé dans sa démarche par le député Yves Albarello (UMP, Seine-et-Marne) et le sénateur Francis Delattre (UMP, Val d'Oise), M. Karoutchi a envoyé un courrier à tous les parlementaires, conseillers généraux et régionaux de «la droite et du centre» ainsi qu'à des responsables associatifs, économistes, urbanistes et chambres consulaires.
Un premier colloque aura lieu en mars au Sénat sur les transports, «priorité des priorités, qui sont la force et le frein du développement économique en Ile-de-France».
Viendront ensuite le logement et puis le «soutien aux entreprises et le développement économique» avec l'ambition de réaliser cela «avant l'été» pour «arriver en juillet avec des propositions, ensuite, le gouvernement fera ce qu'il voudra», a souligné M. Karoutchi.
Le déclic pour la création de ce think tank provient à la fois des «inquiétudes» sur la réalisation du super métro en rocade et de la question de la gouvernance du pôle métropolitain.
Sur le premier, alors que les acteurs et les élus attendaient des arbitrages en tout début d'année, le Premier ministre a semblé l'inscrire plutôt dans le schéma national des infrastructures de transports, qui sera revu au premier semestre.
Par ailleurs, sur la question de la gouvernance, François Hollande a souhaité «des avancées significatives soient réalisées en 2013», après l'échec du syndicat d'étude Paris Métropole à produire une position commune des quelques 200 collectivités la composant, et sur laquelle le gouvernement aurait aimé s'appuyer.