POLITIQUE Daniel Cohn-Bendit quitte Europe Ecologie-Les Verts

Daniel Cohn-Bendit quitte Europe Ecologie-Les Verts

POLITIQUE Il était à l'origine de la création du mouvement...
M.P. avec AFP

M.P. avec AFP

Fin de l'histoire. Daniel Cohn-Bendit a annoncé ce vendredi qu'il quittait Europe Ecologie-Les Verts, parti qu'il avait contribué à fonder formellement en 2010 après la belle aventure des européennes de 2009.

«Oui, j'ai quitté EELV, la seule chose que je continue c'est que je les finance un petit peu», a déclaré le responsable écologiste ce vendredi matin sur le plateau de La Matinale de Canal +. Et de préciser : «Politiquement je ne fais plus partie de l'espace EELV, je ne participe plus à aucune réunion et je ne discute pas de l'avenir et du futur d'EELV». Mais interrogé par l’AFP sur cette déclaration, l’eurodéputé l’a minimisé, précisant: «Je ne suis plus dans les réunions, plus dans les instances» du parti mais il dit n’avoir "pas plus quitté EELV aujourd'hui qu'il y a un mois».

A la tête d'un think tank écolo

«Je paie mon obole, ma cotisation» au mouvement, a-t-il insisté. Pourquoi cette prise de distance? «Parce que je suis déçu par la réalité d'Europe écologie. Je croyais qu'on allait faire quelque chose de nouveau. Et finalement on a fait de l'ancien avec du nouveau», a-t-il ajouté.

Sur Canal +, le responsable Vert a souligné qu'il allait se consacrer à «Europe et Ecologie», un laboratoire d'idées, qui, prévient-il, ne sera pas un lieu de débat parallèle à EELV. «C'est un lieu de débat qui se veut en dehors de EELV. Ce n'est pas une organisation alternative, ce n'est pas un projet électoral, c'est simplement qu'il faut mettre des débats en France», a expliqué Daniel Cohn-Bendit. Déjà en retrait ces derniers temps du mouvement écologiste, avait annoncé mercredi qu'il ne parlerait plus au nom d'EELV, invoquant «trop de désaccords» avec le parti, sans davantage de détails.

C’est loin d’être une surprise tant l '’eurodéputé a pris à maintes reprises et souvent bruyamment ses distances avec EELV. Mais son départ est un coup dur symbolique pour le parti écologiste qui peine à trouver un nouvel élan après une présidentielle calamiteuse.