ANIMAUXMort d'un tigre de Sumatra: Greenpeace montre du doigt une compagnie papetière

Mort d'un tigre de Sumatra: Greenpeace montre du doigt une compagnie papetière

ANIMAUXUne vidéo montrant les dernières heures d'un tigre de Sumatra pris au piège en Indonésie illustre, selon Greenpeace, les conséquences du déboisement de la forêt équatoriale...
Capture d'écran de la vidéo de Greenpeace montrant un tigre de Sumatra pris au piège dans une forêt d'Indonésie.
Capture d'écran de la vidéo de Greenpeace montrant un tigre de Sumatra pris au piège dans une forêt d'Indonésie. - Greenpeace
© 2011 AFP

© 2011 AFP

Des images poignantes: une vidéo montrant les dernières heures d'un tigre de Sumatra pris au piège en Indonésie illustre, selon Greenpeace, les conséquences du déboisement de la forêt équatoriale où vivent des tigres menacés de disparition. Le piège dans lequel est venu se faire prendre le tigre avait été installé par des villageois pour attraper des cochons sauvages, sur une concession forestière appartenant à la Asia Pulp and Paper (APP), l'une des plus grandes sociétés papetières au monde. «Le tigre est mort à un endroit situé sur une concession de APP. En raison du déboisement mené par la compagnie, les tigres sont forcés de quitter leur habitat», a indiqué Zulfahmi, responsable de Greenpeace pour l'Asie du Sud-Est. «Nous appelons la compagnie à cesser ses activités de déboisement en Indonésie... pour éviter la disparition d'animaux menacés d'extinction», a-t-il ajouté.

Espèce rare

«Le tigre de 18 mois est mort le 1er juillet, sept jours après avoir été pris au piège. Il ne pouvait ni manger ni boire. Sa patte était devenue noire et était déjà couverte de mouches», a expliqué Zamazami, un autre responsable de Greenpeace, qui était présent sur les lieux. Des vétérinaires appelés sur les lieux n'ont rien pu faire et l'animal est mort trois heures après avoir reçu des tranquillisants. Il resterait entre 300 et 400 tigres de Sumatra dans le monde.

Responsabilité repoussée

Sumatra est confrontée à une augmentation du nombre des conflits hommes-animaux liés à la perte d'habitat pour les tigres et les éléphants, qui sont chassés par le déboisement et le développement des plantations. Selon une porte-parole de la société APP, basée à Singapour, suggérer que les activités de la société ont entraîné la mort du tigre serait «non seulement grossièrement erroné mais également profondément offensant». «La mort de tout tigre de Sumatra est une situation tragique. Malheureusement, le conflit homme-tigre a longtemps été une réalité en Indonésie», a indiqué Aida Greenbury, mettant en cause plutôt les villageois. Une organisation pour la conservation des tigres, subventionnée par APP, a également estimé que la mort du tigre ne relevait pas de la responsabilité de APP mais des habitants locaux. «Nous devons intensifier nos compagnes auprès des villageois pour qu'ils cessent d'installer des pièges», a indiqué M. Bastoni, membre de la Sumatran Tiger Conservation Foundation.