« Scan Eat », un mini détecteur de pesticides bientôt commercialisé?
HIGH-TECH•L'invention de Simon Bernard, 25 ans, vient d'être récompensée par le ministère de l'Environnement...20 Minutes avec agence
Simon Bernard, étudiant en dernière année de l’École nationale supérieure maritime du Havre, vient de mettre au point le « Scan Eat », un outil connecté qui permet rapidement et facilement de savoir si les produits proposés sur les étals des supermarchés sont contaminés aux pesticides (herbicides, insecticides, fongicides).
Un soutien financier de 150.000 euros
L’invention, bien utile en plein débat sur les liens entre pesticides et cancer, a valu au jeune homme de 25 ans le premier prix du concours Green Tech écoles, organisé par le ministère de l’Environnement. A la clé ? « Un soutien financier de 150.000 euros, mais aussi d’un CDD de 9 mois au sein d’un incubateur du ministère afin de développer son invention », résume Sciences et Avenir.
Inspiré par une start-up israélienne qui, en 2014, a développé Scio [mini-scanner qui permet de connaître la composition moléculaire des aliments ou des médicaments], Simon a donc utilisé la même « technologie de spectromètre infrarouge miniaturisée à la taille d’une petite clef USB ».
Algorithmes, groupements chimiques et application
« Je me suis rendu compte qu’elle pouvait être utilisée pour détecter la présence et le taux acceptable ou non de pesticides dans les aliments de type fruits et légumes », explique alors l’étudiant. Et d’imaginer son « Scan Eat ».
En scannant le fruit ou le légume choisi, l’outil émet un faisceau de lumière proche infrarouge qui sera absorbé de manière différente par chaque groupement chimique. Les informations moléculaires ainsi obtenues seront ensuite rapidement traitées par des algorithmes et converties en taux de pesticides. Des informations traduites de manière simple et ludique aux consommateurs via une application dédiée.
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Une pomme est traitée près de 35 fois avant d’être mise sur le marché
Ce sont ces algorithmes que Simon devra améliorer durant son CDD, ceci afin, dit-il que l’appareil puisse « détecter toutes traces de pesticides jugés dangereux et interdits depuis longtemps en France ».
Il devrait également déterminer si le taux présent est conforme aux normes en vigueur, ceci alors qu’en moyenne une pomme est traitée près de 35 fois avant d’être mise sur le marché. A noter que « Scan Eat » pourrait également servir à la détection de différents polluants contenus dans l’eau ou dans l’air.