Tout se vole, même les singes. Sept tamarins-lions dorés et dix ouistitis argentés ont été volés dans la nuit de samedi à dimanche au zoo-parc de Beauval, dans le Loir-et-Cher. Célèbre pour ses pandas, le parc héberge de nombreuses espèces rares, dont ces deux familles de singes qui ont disparu. Que s’est-il passé dans la nuit du 9 mai dernier?

Comment peut-on voler des singes?

Il suffit de bien préparer son coup: en connaissant exactement les individus que l’on souhaite dérober, leur emplacement dans le parc et les mesures de sécurité à contourner. Doté d’un système de vidéosurveillance, le zoo était également équipé d’un système d’alarme et surveillé par des patrouilles de sécurité «de jour comme de nuit», a expliqué son directeur, Rodolphe Debord. Les enquêteurs, qui sont à la recherche des singes, devraient pouvoir obtenir des informations grâce au visionnage des vidéos de surveillance.

Quels singes ont été volés?

Les tamarins-lions dorés et les ouistitis argentés sont des singes «extrêmement rares», a indiqué Rodolphe Debord. Ils font partie d’un programme de conservation international et ceux qui étaient à Beauval appartiennent encore au gouvernement du Brésil, qui les a confiés au parc français pour en favoriser la reproduction. Espèces très menacées de disparition dans la nature, leur survie dépend des parcs zoologiques. Les voleurs «sont des connaisseurs. Ils savaient exactement lesquels prendre», estime le directeur de Beauval.

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Les singes volés sont-ils en danger?

Oui, car ils sont très fragiles et «très difficiles à nourrir», indique Rodolphe Debord. Un des tamarins est blessé à la queue et a besoin de soins quotidiens. Le zoo espère les retrouver très rapidement car ils pourraient souffrir de mauvais soins ou d’une alimentation inadaptée.

Que peut-on faire de ces singes?

Probablement les revendre illégalement, mais leur détention est interdite aux particuliers. Seuls les zoos ayant la capacité de les héberger peuvent obtenir une autorisation. Le code de l’Environnement prévoit des sanctions pouvant atteindre six mois d’emprisonnement et 9.000 euros d’amende pour la détention de ces espèces sans autorisation.