PLANETEFin du sac plastique à usage unique: Comment les entreprises vont-elles s’adapter?

Fin du sac plastique à usage unique: Comment les entreprises vont-elles s’adapter?

PLANETEA partir du 1er janvier 2016, le sac plastique non réutilisable sera interdit en France…
Romain Lescurieux

Romain Lescurieux

Le sac plastique «traditionnel» compte ses jours. Le gouvernement a annoncé le 26 juin dernier l’interdiction dès le 1er janvier 2016 des sacs plastique non réutilisables, à l’exception des sacs compostables (compostable domestique) et biosourcés pour l’emballage alimentaire.

Modifier les chaînes de production

Le 3 juillet, lors de la journée internationale sans sacs plastique à l’initiative de différentes ONG (Ligue de protection des oiseaux, SurfRider ou encore GoodPlanet), Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie, a réaffirmé ses engagements et s’est félicitée de cette mesure. «L’amendement permettra d’approfondir et d’accélérer la dynamique amorcée», a-t-elle déclaré. Les entreprises doivent maintenant s’adapter.

«Nous allons réunir toutes les entreprises concernées prochainement et les accompagner pour qu’elles modifient les chaînes de production afin de confectionner des sacs qui ne polluent pas», a expliqué la ministre. Et dans les faits?

«Nous en aurons. Mais ce seront des sacs chinois»

«Changer les chaînes de production ne se fait pas comme ça», s’exclame le responsable des ventes d’une entreprise française de confection de sacs plastique. Avec ses 1.800 clients, ce chef d’entreprise explique que le volume de maïs ne sera notamment pas suffisant pour produire ces fameux sacs à base d’amidon. Mais il assure qu’il respectera les délais impartis.

«Nous en aurons. Mais ce seront des sacs chinois. C’est même déjà commandé», poursuit-il. «Nous n’avons pas le choix. Je peux toujours essayer d’en produire en France mais ça me coûtera cinq fois plus cher», expose ce responsable en assurant qu’il n’est «pas le seul dans le secteur à procéder ainsi» face aux mesures du gouvernement. Mais pour certaines associations, ces industriels n’ont pas d’autre choix que d’accepter la future loi et de s’adapter.

«Je comprends leur motivation mais quand la loi va passer, ils ne pourront plus commander en Chine car les sacs ne respecteront pas les attentes», commente Benoît Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement (FNE). «Certes, ce changement représente un coût pour les entreprises. Maintenant, soit ils s’adaptent, soit ils disparaîtront», assène-t-il.