INTERVIEWBixente Lizarazu: «On aime la mer et nous sommes révoltés de la voir polluée»

Bixente Lizarazu: «On aime la mer et nous sommes révoltés de la voir polluée»

INTERVIEWLa fondation Surfrider, parrainée par l’ancien joueur de football, mène pour la 18e année consécutive une opération de nettoyage des plages…
Bixente Lizarazu le 14 mars 2014 à Ilbaritz (64) lors de l’initiative océane du staff de Surfrider Foundation Europe.
Bixente Lizarazu le 14 mars 2014 à Ilbaritz (64) lors de l’initiative océane du staff de Surfrider Foundation Europe.  - ©surfrider europe
Propos recueillis par Audrey Chauvet

Propos recueillis par Audrey Chauvet

Sous les déchets, la plage. Depuis dix-huit ans, la fondation Surfrider organise les Initiatives océanes, une opération de nettoyage des plages et de sensibilisation à la problématique des déchets sur le rivage qui a mobilisé en 2013 près de 50.000 participants. Le parrain de la fondation, Bixente Lizarazu, soutient cette initiative.

Cela fait plusieurs années que vous parrainez les Initiatives océanes. L’état des plages s’est-il amélioré?

On ne voit pas réellement d’amélioration sur les plages mais la sensibilité à ce problème est plus forte. Il y a chaque année de plus en plus de gens qui participent aux campagnes de nettoyage et qui s’intéressent à la mer. Il y a toujours plus de gens déçus, voire révoltés, de voir que la mer, fascinante et belle, peut être polluée. Ils essayent de comprendre pourquoi.

Quels types de pollution voyez-vous le plus sur les plages?

Il y a plusieurs types de pollution. Celle à laquelle nous sommes les plus attentifs sont les déchets plastique. Mais quand il y a de grosses tempêtes qui remuent le fond des océans et poussent les déchets vers la côte, on voit arriver des tonnes de déchets variés sur les plages en hiver. 80 % des déchets viennent de la terre et les 20 % restants des bateaux et de la pollution du littoral.

Pensez-vous que l’on en fait assez en amont pour prévenir l’arrivée des déchets sur les plages?

On n’agit jamais assez, la preuve en est que nous n’avons pas le sentiment que la quantité de déchets ait régressé. Il y a néanmoins des efforts faits en matière de recyclage et de stations d’épuration, même si parallèlement il y a toujours plus de monde sur la planète, plus de monde qui vit au bord de l’eau. Il faudrait déjà fabriquer un peu moins et améliorer encore le processus de recyclage.

Quel type de public est le plus sensible à ces opérations de nettoyage des plages?

Chaque année, nous touchons un plus grand nombre de personnes. Les enfants sont au cœur du projet car le volet éducatif et pédagogique est très important. C’est un apprentissage de vivre avec la nature, d’aimer la mer, de vivre des expériences magiques pour avoir envie de défendre et protéger la mer. Si le message passe, c’est parce qu’on aime la mer et que nous sommes révoltés de la voir polluée.