François Morel: «Les écologistes parlent peu d'écologie en ce moment»
FESTIVAL DU VENT•Venu présenter deux spectacles à Calvi, François Morel découvre le Festival du vent en prenant son temps...Propos recueillis par Audrey Chauvet, à Calvi
François Morel a une cote de sympathie qui pourrait faire pâlir bon nombre d’hommes politiques. Ce vendredi, à Calvi, nombre de festivaliers venaient le saluer et le complimenter pour son billet hebdomadaire sur France Inter, qui encore cette semaine a élégamment égratigné quelques politiques. Venu présenter deux spectacles, Le soir des lions et Hyacinthe et Rose, François Morel prend ses marques au Festival du vent et ne se prend pas pour un VIP.
C’est la première fois que vous venez au Festival du vent, qu’est-ce qui vous a plu ou déplu de ce que vous avez vu?
Je suis arrivé hier et j’ai bien aimé manger avec des copains en terrasse. Ce matin, j’ai fait ma chronique en public, ça changeait et c’était surprenant d’avoir des applaudissements à la fin. Ensuite j’ai assisté à une table ronde sur l’économie circulaire et puis j’ai eu envie d’aller un peu dans l’eau…
Comment s’est passé la rencontre avec les organisateurs du Festival?
Ils sont venus voir mon spectacle à la Pépinière et j’ai trouvé leur projet sympathique. Le Festival traite de préoccupations qui ne sont pas étrangères aux miennes, notamment le partage d’émotions humaines. Quand on assiste à un spectacle, nous ne sommes pas que des consommateurs, nous sommes des humains qui se parlent. Je pense que c’est pour ça que les théâtres sont complets: on a besoin de retrouver ces moments où quelqu’un écoute quelqu’un d’autre.
Vous êtes contents de vous produire sur scène à Calvi?
Ce seront des versions un peu différentes que celles données à Paris car nous n’avons pas pu apporter tous les décors. Ce seront des spectacles un peu particuliers, plus chanté que théâtral. Et j’ai confiance dans notre bonne humeur pour que ce soit réussi.
Vous vous sentez écolo?
Je fais attention à trier mes déchets, j’ai un composteur dans mon jardin, mais je prends l’avion et je dois avoir un impact sur l’environnement assez important… Je pense qu’il est quand même intéressant de se préoccuper de ces questions. Malheureusement, les hommes et femmes politiques qui se disent écologistes parlent peu d’écologie en ce moment. Pour moi, ils font de la petite politique et c’est ce que j’ai dit ce matin dans mon billet au sujet de Jean-Vincent Placé.