Maroc: GDF Suez va bâtir le plus grand parc éolien d’Afrique

Maroc: GDF Suez va bâtir le plus grand parc éolien d’Afrique

Le groupe énergétique français GDF Suez va bâtir et gérer dans le sud du Maroc le plus grand parc éolien d'Afrique, qui aidera à assouvir les énormes besoins en électricité du pays et à remplir ses objectifs ambitieux de développement des énergies renouvelables.
Le groupe énergétique français GDF Suez va bâtir et gérer dans le sud du Maroc le plus grand parc éolien d'Afrique, qui aidera à assouvir les énormes besoins en électricité du pays et à remplir ses objectifs ambitieux de développement des énergies renouvelables. - Abdelhak Senna afp.com
© 2013 AFP

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L'énergéticien français GDF Suez va bâtir et gérer dans le sud du Maroc le plus grand parc éolien d'Afrique, qui aidera à assouvir les énormes besoins en électricité du pays et à remplir ses objectifs très ambitieux de développement des énergies renouvelables, a-t-il annoncé jeudi. Ce parc de production d'électricité sera érigé à Tarfaya, sur la côte Atlantique, dans le cadre d'un partenariat avec la société énergétique locale Nareva Holding. D'une puissance de 300 mégawatts, il constitue le plus grand projet jamais entrepris par GDF Suez dans l'éolien, et il représentera à lui seul environ 40% de la capacité de production d'électricité éolienne du Maroc une fois qu'il aura été mis en service fin 2014, a souligné le groupe dans un communiqué. «C'est le plus important parc éolien au Maroc et sur l'ensemble du continent africain», et il va conforter l'objet du pays de porter la part des énergies renouvelables dans son système énergétique à 40% à l'horizon 2020, a souligné Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, lors d'une conférence téléphonique. «Tarfaya est un projet ambitieux, à l'échelle du continent africain, qui s'inscrit totalement dans la stratégie de développement de GDF Suez à l'international», et va à lui seul augmenter la capacité éolienne du groupe d'environ 8%, a-t-il ajouté.

Le site de Tarfaya bénéficie de conditions climatiques «extrêmement favorables» en matière de vent, puisque le parc aura un facteur de charge (c'est à dire un taux moyen de fonctionnement des éoliennes) de 45%. Généralement, ce facteur tourne entre 20 et 40% selon les pays, et en général seuls les parcs marins arrivent à 40%, a-t-il également mis en avant. L'électricité produite par le site fera l'objet d'un contrat d'achat sur 20 ans conclu avec l'Office national de l'électricité et de l'eau du Maroc (ONEE). Ce projet permettra au pays d'assouvir ses besoins croissants en énergie, tout en réduisant sa dépendance à l'égard des importations d'hydrocarbures, conformément à la volonté du gouvernement marocain de développer à grande vitesse ses ressources solaires et éoliennes.

La demande d'électricité marocaine en hausse constante

Selon GDF Suez, la demande d'électricité au Maroc augmente en moyenne de 6% par an depuis 1998, et elle devrait continuer à progresser fortement au cours des 20 prochaines années. Par ailleurs, ce projet contribuera à l'objectif de GDF Suez groupe de doubler ses capacités de production d'énergies renouvelables entre 2009 et 2015. Le projet Tarfaya, d'un coût total de 450 millions d'euros, sera financé à hauteur de 80% (soit 360 millions) via des emprunts souscrits auprès d'établissements marocains, et le reste sur fonds propres à égalité entre GDF Suez et Nareva. Ce coût «est inférieur à celui d'une nouvelle centrale au charbon», et c'est donc «un moyen de production d'électricité efficace et rentable pour le pays», même s'il ne fonctionnera qu'un peu moins de la moitié du temps, a indiqué de son côté Dirk Beeuwsaert, directeur général adjoint du groupe en charge de la branche Energie international.

Le parc sera équipé de 131 éoliennes de 80 mètres de haut et d'une puissance unitaire de 2,3 mégawatts fabriquées par le groupe allemand Siemens, a-t-il détaillé. Le lieu de construction des machines est laissé au choix de l'équipementier. Enfin, Gérard Mestrallet a rappelé que la stratégie du groupe ne consistait pas à se détourner de l'Europe, mais que ses projets y étaient limités par des moyens de production d'énergie «plutôt en surcapacité» et une demande d'énergie qui stagne. «La stratégie du groupe c'est l'international et l'Europe, ce n'est pas l'un au détriment de l'autre. (...) Mais dans la mesure où 90% de la croissance des besoins en énergie dans le monde seront situés en dehors de l'OCDE, (...) c'est là que nous allons nous développer le plus vite», a-t-il justifié.

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