Quatre mois de suspension de permis de conduire et 1.000 euros d’amende. C’est la condamnation infligée jeudi à Christophe Dechavanne par le tribunal de police de Blois (Loir-et-Cher). L’animateur avait été intercepté par les gendarmes le 28 août, à hauteur de Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher) alors qu’il circulait à 218 km/h sur l’A71. Il regagnait sa résidence secondaire dans les alentours de Vierzon (Cher).

Vêtu d’un costume sombre, le regard soucieux orné de fines lunettes, Christophe Dechavanne a assuré devant le tribunal de police de Blois qu’à bord de son Audi, il voulait semer une grosse cylindrée dont il soupçonnait les occupants de vouloir l’agresser.

« J'ai appuyé fort sur l'accélérateur pour semer une BMW »

« Je rentrais de Paris avec ma fille. Environ 45 km avant l’interception des gendarmes, une BMW s’est placée à ma hauteur. Le passager avant droit a regardé ma voiture qui est un véhicule convoité par les organisateurs de go fast [de trafic de drogue]. La voiture a ralenti et s’est placée derrière moi. J’ai eu un pressentiment désagréable », a-t-il raconté au tribunal.

« J’ai ressenti du stress, des amis ont déjà été agressés pour leur voiture, je voulais protéger ma fille alors j’ai appuyé fort sur l’accélérateur pour les semer. Je les ai largement distancés », a-t-il poursuivi.

« Quand j’ai vu un gyrophare je me suis dit : "Ouf !" Et puis j’ai regardé mon compteur et je me suis dit "Ah non, pas ouf…" Je suis sincèrement désolé », a encore dit l’animateur dont la présence a fait sensation auprès des autres justiciables également convoqués jeudi par le tribunal de police de Blois.

Pas un profil de délinquant de la route

Le parquet, tout en reconnaissant que Christophe Dechavanne n’est pas un délinquant de la route puisqu’il a toujours ses douze points de permis de conduire et un casier vierge, a souligné la dangerosité de la vitesse relevée avant de réclamer une peine de 1.200 euros d’amende et au moins un an de suspension de permis.

L’avocat de l’animateur, François Stefanaggi, a plaidé l’indulgence en insistant sur la crainte d’agression ressentie par son client. Lors de son interception, Christophe Dechavanne « n’a pas fait preuve d’arrogance ni d’inconscience », a-t-il encore argué.