Jennifer Lopez s'excuse d'avoir chanté pour le président turkmène
PEOPLE•Elle assure qu'elle n'était «pas au courant de questions de droits de l'homme de quelque sorte» dans ce pays décrit par Human Rights Watch comme «l'un des régimes les plus répressifs au monde» ....A.L avec AFP
«L’argent peut décidément tout acheter», s'indignaient dimanche matin les internautes. La veille, Jennifer Lopez s'était produit en Turkménistan, et était apparue en tenue moulante avant de revêtir une robe traditionnelle turkmène pour chanter «Happy Birthday, Mr President» à Gourbangouly Berdymoukhamedov, accompagnant sa prestation de mouvements de danse lascifs.
Un spectacle inédit dans ce pays musulman et cette ex-république soviétique d'Asie centrale connue pour ses vastes réserves de gaz et son piètre bilan en matière de droits de l'homme. «J. Lo» avait d'ailleurs été la première star occidentale à s'y produire.
«Si elle avait été au courant, Jennifer n'y aurait pas participé»
Réalisant l'impair, son agent a indiqué lundi que la chanteuse n'aurait pas donné ce concert si elle avait été informée de «questions de droits de l'homme de quelque sorte» au Turkménistan. De plus, a ajouté la porte-parole, elle a souhaité un bon anniversaire au chef de l'Etat après avoir «courtoisement» accepté cette faveur de dernière minute quand le groupe pétrolier chinois CNPC, ayant organisé l'événement et le déplacement de J. Lo, le lui a demandé.
«Jennifer Lopez et plusieurs autres artistes étaient invités et se sont produits pour cet événement privé (...) ce n'était pas un événement parrainé par le gouvernement ou de nature politique», a insisté la porte-parole. «Si elle avait été au courant de questions de droits de l'homme de quelque sorte, Jennifer n'y aurait pas participé» .
L'un des régimes les plus répressifs au monde
Rappelant que le groupe CNPC -- qui a construit en 2009 un gazoduc pour transporter du gaz turkmène vers la Chine-- a demandé cette faveur à la star juste avant qu'elle entre en scène, l'agent de la diva a précisé que cela «n'était pas stipulé à l'origine dans son contrat».
Le dernier rapport de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a décrit le Turkménistan comme «l'un des régimes les plus répressifs au monde» .